Summary: | Cette thèse traite de l'intérêt de la suspension active de siège pour la réduction du niveau de vibrations transmises aux conducteurs de certains véhicules. Afin de garantir un coût modéré, un moteur électrique à aimant permanent est utilisé comme élément actif. Aussi, aucun élément passif tel qu'un élément de raideur ou encore un amortisseur visqueux n'est utilisé en parallèle de l'actionneur, ceci afin de réduire d'une part le nombre de composants constitutifs de la suspension, mais aussi l'incertitude sur le comportement dynamique de tels éléments, affectant directement la performance du système. Afin de minimiser la complexité associée au calcul de la loi de commande tout en gardant une performance satisfaisante, la théorie de la commande optimale linéaire quadratique est utilisée. On constate alors, à partir d'un modèle linéaire du comportement du système constitué de l'être humain couplé au siège, que la suspension active présente en théorie un gain de performance relativement modeste par rapport à une suspension passive dans un autobus urbain, tandis qu'elle est susceptible d'offrir une amélioration conséquente lorsque l'environnement vibratoire est celui d'un engin de terrassement de classe 1, tel que défini par la norme ISO 7096. Au niveau expérimental, deux prototypes de suspension active ont été évalués sur une plateforme reproduisant les vibrations d'un autobus urbain. Dans cet environnement vibratoire, une nette supériorité d'un des systèmes actifs sur une suspension passive commerciale a pu être observée. La performance des prototypes actifs a différé assez largement des prévisions théoriques, ceci étant largement dû au fait que les coussins de sièges expérimentaux avaient un comportement dynamique sensiblement différent de celui retenu dans l'étude théorique. L'influence de la nature du mécanisme de transmission sur la performance de la suspension active a pu aussi être étudiée.
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