Summary: | Les silences d’une œuvre musico-littéraire telle que Coming Through Slaughter participent à l’esthétique jazzistique du roman tout en représentant un défi de taille pour les traducteurs vers le français. Cette thèse a pour objet l’étude du traitement, par les deux traducteurs du roman ondaatjien, d’une part des silences rythmiques qui fragmentent le texte pour lui conférer une mélodie et un rythme textuels et, d’autre part, des silences sémantiques au service de l’esthétique jazzistique qui, au moyen de la parataxe, de l’ellipse et du gérondif, figurent textuellement, non seulement le jazz, mais aussi un de ses pères, le célèbre cornettiste Charles « Buddy » Bolden. En usant d’un métalangage musical pour décrire les stratégies traductives des deux traducteurs francophones du premier roman ondaatjien, Robert Paquin, d’abord, au Québec, en 1987, puis Michel Lederer, en France, en 1999, cette analyse examinera le rapport entretenu par l’interprétation herméneutique des deux professionnels avec leur interprétation musicale du texte. Ce faisant, l’objectif sera de démontrer les propriétés performatives de l’acte traductif lorsque le texte traduit se rattache aux œuvres musico-littéraires en général et aux romans jazzistiques en particulier. === Silences of such a musico-literary work as Coming Through Slaughter contribute to the jazzistic aesthetics of the novel while representing quite a challenge for the French translators. This thesis aims at studying how the two translators of the Ondaatjian novel dealt on one hand with the rhythmical silences which fragment the text and create its melody and its rhythm and, on the other hand, with the semantic silences of the text, part of its jazzistic aesthetics which by use of parataxis, ellipsis and gerund, recreate on a textual level, not only jazz, but also one of his fathers, famous cornet player Charles “Buddy” Bolden. By using a musical metalanguage in order to describe the translation strategies that both Francophone translators of the first Ondaatjian novel, Robert Paquin, in Québec, in 1987, and then Michel Lederer, in France, in 1999, used, this analysis will look at the relationship between the two professionals’ hermeneutic interpretation and their musical interpretation (in a performative sense) of the text. In so doing, the objective will consist in proving the performative characteristics of the translation act when the translated text belongs to musico-literary works in general and to jazzistic novels in particular.
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