L'instabilité sociale et la prise de risques dans le jeu de hasard, les droites parallèles d'un labyrinthe comportemental.

L’image du plaisir ou de l’évasion que révèle jeu et les prises de risques, laissent rarement la place à une vision immédiate et simple de la réalité. Le danger de l’assuétude, et l’attrait des prises de risques, guettent le joueur dans l’élan et la ferveur de jeux anodins qui procurent le plus gran...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Glorieux, Gérard G-L-L
Other Authors: Pohl Sabine
Format: Others
Language:fr
Published: Universite Libre de Bruxelles 2010
Subjects:
Online Access:http://theses.ulb.ac.be/ETD-db/collection/available/ULBetd-09042010-193704/
Description
Summary:L’image du plaisir ou de l’évasion que révèle jeu et les prises de risques, laissent rarement la place à une vision immédiate et simple de la réalité. Le danger de l’assuétude, et l’attrait des prises de risques, guettent le joueur dans l’élan et la ferveur de jeux anodins qui procurent le plus grand plaisir, mais ces dangers sont difficilement perceptibles et quantifiables. Tant que ce plaisir est contrôlable, et reste le libre choix de celui qui s’y adonne, le jeu n’est pas une attitude marginale, pas plus qu’un quelqu’autre divertissement ; ce n’est que la pratique excessive de son activité, c’est-à-dire son comportement, qui peut devenir marginale Nous croyons que les prises de risques dans les activités ludiques ne sont pas plus déviantes, répréhensibles ou particulières que celles d’un simple quotidien mais qu’elles sont simplement situées dans un environnement différent. Au terme de notre travail théorique, nous pouvons dire qu’en ce qui concerne la prise de risques, que l’expérience favorise l’acuité d’évaluation du gradient risque. D’autre part, certains individus sont plus prédisposés à prendre d’initiative des risques, alors que d’autres restent soit timorés ou y sont mêmes averses. Cette recherche de sensations stimulantes que certains aiment trouver d’une part, et la réserve des autres ne constituent pas une dichotomie en classes significatives qui permettraient de dresser un profil type du preneur, et non preneur, de risques. Chacun réagit en fonction de son anamnèse particulière, de son état émotionnel du moment, et de ses limitations cognitives d’analyse de la situation. ... Par ailleurs, l’illusion de contrôle de la situation accentue la prise de risques. Une idée générale veut que chacun croit faire de meilleurs choix dans ses risques préférentiels, que le voisin. Cette position est erronée, les choix personnels de tout un chacun n’étant pas meilleurs que ceux du prochain mais ils correspondent mieux à celui qui les a posés. La prise de risques est un changement de mode opératoire de nos comportements obligataires. En l’exerçant, nous tentons de surpasser ce que nous croyons être les limites de l’instant ; dépassement de soi illusoire qui fait immédiatement découvrir de nouvelles frontières restrictives de notre potens... Par ailleurs, tout comme nous avons énoncé qu’il y avait deux formes de jeux de hasard (égocentré et altruiste), il y a deux approches à considérer dans la prise de risques. Les prises de risques, tant sociale que ludique, qui relèvent des prises de risques en tant que jeu d’affirmation et de recherche des limites personnelles, et celles spécifiques aux jeux de hasard qui outre le justificatif précédent, considèrent de plus, le but de la prise de risques ludiques comme le véhicule d’un chemin substitutif aux revenus du labeur. Il y a aussi deux formes d’instabilité : l’instabilité sociale qui confine les individus dans une situation d’état communautaire non associatif et précaire, et l’instabilité émotionnelle qui réduit le ressenti personnel au sentiment d’injustice. Quelle que soit la cause de l’état d’instabilité, qu’elle soit imputable aux manquements de l’individu, ou le résultat du hasard, cet état ressemble souvent à un labyrinthe du désespoir dont l’accès à la sortie impose une énergie et des opportunités qui sont rarement à portée des candidats à un renouveau. Repartir exige de parcourir successivement deux chemins : celui du retour à l’état initial d’équilibre puis celui du nouveau départ vers des objectifs futurs.