Summary: | La question des savoirs de l’enseignant est aujourd’hui posée en France dans un contexte particulier, à un double niveau. – Au niveau des fi nalités de l’école, des résultats du système de formation sur les apprentissages des élèves, les constats actuels ne sont pas réjouissants: la dernière livraison de l’enquête PISA (la 4ème) confi rment ce que les précédentes enquêtes révélaient: les résultats des élèves français ne sont pas bons au regard de ceux des autres pays concernés par l’enquête et de toutes façons inferieurs aux résultats espérés. Il faut d’ailleurs rappeler à cet égard que l’opinion publique française, ainsi que de nombreux responsables ont une croyance forte en l’effi cacité du système éducatif français, ce qui rajoute à la déception! – Une reforme très importante de la formation des enseignants en France est par ailleurs en cours: la „masterisation” de cette formation désigne un ensemble de mesures qui élève le niveau de recrutement de tous les enseignants français au niveau du master (5 années d’études universitaires) à l’issue duquel le concours d’accès à la fonction publique sélectionne les meilleurs diplômés. Dans ce contexte, la question des savoirs de l’enseignant est une question aux enjeux multiples. – Des enjeux scientifi ques, dans la mesure où la question de la nature et de la légitimité de ces savoirs est nécessairement posée: doivent ils être réduits, comme certains le pensent, aux seuls savoirs que les enseignants doivent posséder pour pouvoir les transmettre aux élèves? Ou bien doivent ils inclure les savoirs issus des sciences humaines et sociales qui permettent d’éclairer les actes d’enseignement, les processus d’apprentissage?
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