La géographie du tourisme gourmand
Nous tenterons de répondre à la question : le tourisme gourmand se définit-il par un espace géographique qui lui est propre ? Le tourisme gourmand est avant tout une expérience culinaire. . Le tourisme gourmand semble d’ailleurs se pratiquer aussi bien dans un grand restaurant d’une capitale qu’à la...
Main Author: | |
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Format: | Article |
Language: | fra |
Published: |
Presses de l'Université du Québec
2006-03-01
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Series: | Téoros |
Subjects: | |
Online Access: | http://journals.openedition.org/teoros/1298 |
Summary: | Nous tenterons de répondre à la question : le tourisme gourmand se définit-il par un espace géographique qui lui est propre ? Le tourisme gourmand est avant tout une expérience culinaire. . Le tourisme gourmand semble d’ailleurs se pratiquer aussi bien dans un grand restaurant d’une capitale qu’à la ferme, dans une auberge de village que dans un vignoble, voire dans un abri sommaire au sommet d’une montagne ou sur une péniche. Il n’en reste pas moins que cette diversité des cadres géographiques d’inscription du tourisme gourmand occulte en partie une connotation spatiale de plus en plus répandue qui fait du terroir, sinon le lieu de pratique privilégié du tourisme gourmand, à tout le moins l’aire de provenance des denrées alimentaires qu’il met en œuvre. Il existe plusieurs définitions du terroir. Tantôt associé à une unité physique de taille variable dotée d’un certain potentiel agricole (terroir de fond de vallée, de versant de montagne, de plaine, de butte, etc.), le terme renvoie en d’autres circonstances à un espace aménagé dont les caractères résultent de l’effet combiné du potentiel des sols et des pratiques culturales adoptées par les populations locales (terroir irrigué, en terrasse, viticole, etc.). La géographie du tourisme gourmand est une géographie de l’ambiguïté. Davantage évocatrice que fondatrice, elle s’articulerait pour une bonne part à une instrumentalisation du territoire d’emblée destinée à faire bonne impression chez ceux et celles qui souhaitent faire bonne chère. En mobilisant le concept de terroir, cette instrumentalisation de l’espace vise moins à inscrire les productions dans un cadre géohistorique précis qu’à conférer aux stratégies de marketing qui y prennent appui une certaine caution que peuvent renforcer les certifications destinées à protéger les appellations d’origine. |
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ISSN: | 0712-8657 1923-2705 |