Les effets de l'exercice physique sur l'oxydation des lipides et la sensibilité à l'insuline chez les femmes post-ménopausées
On sait déjà que la masse musculaire contribue en partie à la régulation de l'homéostasie du glucose. La diminution de la masse musculaire avec le vieillissement pourrait augmenter la glycémie chez la personne âgée. D'après la littérature scientifique, il semblerait que l'augmentation...
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Université de Sherbrooke
2010
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On sait déjà que la masse musculaire contribue en partie à la régulation de l'homéostasie du glucose. La diminution de la masse musculaire avec le vieillissement pourrait augmenter la glycémie chez la personne âgée. D'après la littérature scientifique, il semblerait que l'augmentation du risque de la résistance à l'insuline serait en partie associée à la capacité oxydative musculaire. Cette réduction de la capacité oxydative musculaire observée chez la population vieillissante et inactive, suite à diminution de la quantité de mitochondries dans le muscle, a pour conséquence de favoriser une augmentation de l'accumulation de lipides intramusculaires ; lesquelles favorisent une augmentation de la résistance à l'insuline. Cette accumulation de lipides, causée par la diminution de l'oxydation et l'augmentation du stockage des lipides, provoque ainsi une augmentation de l'oxydation du glucose. Cette condition est définie comme étant l'inflexibilité métabolique ; c'est-à-dire que le corps n'est plus capable de changer entre les deux types de substrats pendant différents états insulinémiques. Cependant, il semble exister un paradoxe dans la littérature. En effet, les athlètes de haut niveau ont une quantité de gras intramusculaire plus élevé que chez la personne sédentaire en moyenne. Par contre, ces athlètes ont un métabolisme énergétique beaucoup plus actif, ce qui rend leur système plus efficace à oxyder les lipides et plus sensibles à l'insuline. On peut donc penser que l'exercice physique pourrait améliorer la capacité oxydative du muscle à favoriser l'utilisation des lipides intramusculaires. L'entraînement combiné en résistance et en aérobie permet d'avoir plus de bénéfices au niveau de la composition corporelle et de la capacité aérobique. L'entraînement améliore l'oxydation des lipides chez les personnes diabétiques, obèses ou âgées ainsi que la tolérance au glucose et la sensibilité à l'insuline chez la population en général. Par ailleurs, aucune étude n'a étudié l'effet de l'exercice physique sur l'oxydation des lipides chez les femmes post-ménopausées ni son lien avec la tolérance au glucose. Notre hypothèse de recherche est que l'exercice musculaire combiné avec un entraînement aérobie de 12 mois améliorera la capacité oxydative musculaire, l'oxydation des lipides ainsi que la sensibilité à l'insuline des femmes obèses post-ménopausées. Par la suite, nous attendons à ce que l'oxydation des lipides soit liée avec la sensibilité à l'insuline. Pour répondre à cette problématique, nous avons choisi un échantillon de 36 femmes en bonne santé et âgées entre 50 et 69 ans. Les sujets étaient soumis à une série de tests métaboliques avant (pré-test), pendant (à 6 mois) et après (post-test) l'intervention de 12 mois. Le programme d'exercices consistait en un programme de musculation combiné avec un programme d'aérobie, à raison de trois séances par semaine. Le programme était supervisé par un kinésiologue et avait pour but d'améliorer la santé cardiovasculaire et leur qualité de vie. Le métabolisme au repos ainsi que le quotient respiratoire (QR) étaient déterminés par la calorimétrie indirecte, lequel nous a permis de déterminer quels l'oxydation des substrats était utilisée au repos. La sensibilité à l'insuline a été mesurée à l'aide de l'indice QUICKI. Finalement, et les apports nutritionnels glucidiques et lipidiques des participantes ont été estimés à l'aide d'un journal alimentaire de trois jours. Les résultats ont démontré que l'entraînement en musculation combiné avec des exercices aérobies, est associé à une diminution significative du QR et une augmentation de l'oxydation des lipides après 12 mois d'intervention. De plus, la capacité oxydative musculaire mesurée à l'aide du VO2max s'est améliorée après les 12 mois d'intervention. Par contre, aucune amélioration significative n'a été observée pour la sensibilité à l'insuline et aucun lien n'a été trouvé entre l'oxydation des lipides et la sensibilité à l'insuline. Cependant, nos résultats démontrent un lien entre l'oxydation des glucides et les concentrations de glucose à jeun, ce qui peut expliquer en partie l'amélioration de la capacité oxydative et la tolérance au glucose. Fait intéressant, les résultats ont démontré une relation négative et significative entre l'oxydation des lipides et l'âge en contrôlant pour le niveau d'activité physique et la consommation de lipides par jour ; confirmant ainsi que le vieillissement pourrait diminuer l'oxydation des lipides et provoquer une accumulation de lipides intramusculaires chez cette population."--Résumé abrégé par UMI. |
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