Analyse du cycle du porc à l’aide de l'analyse spectrale
Cette étude consiste à une application de l'analyse spectrale au marché porcin. Nous avons choisi ce marché étant donné qu'il se prêtait bien au type d'analyse choisi. En effet, il existe un cycle qui est bien connu, des séries longues sont disponibles et finalement on dispose de plus...
Main Author: | |
---|---|
Other Authors: | |
Language: | French |
Published: |
Université de Sherbrooke
1988
|
Online Access: | http://hdl.handle.net/11143/8642 |
id |
ndltd-usherbrooke.ca-oai-savoirs.usherbrooke.ca-11143-8642 |
---|---|
record_format |
oai_dc |
collection |
NDLTD |
language |
French |
sources |
NDLTD |
description |
Cette étude consiste à une application de l'analyse spectrale au marché porcin. Nous avons choisi ce marché étant donné qu'il se prêtait bien au type d'analyse choisi. En effet, il existe un cycle qui est bien connu, des séries longues sont disponibles et finalement on dispose de plusieurs études à laquelle on peut se référer. L'industrie porcine est caractérisée par des périodes d'instabilité au niveau de la production et des prix. Depuis le début des années 60, plusieurs études canadiennes et américaines ont mesuré et analysé le cycle du porc (Breimer (1959), Maki (1973), Larson (1964), Harlow (1960), Dean et Heady (1958), Kulshustha et Wilson (1973) et Kulshustha (1974)). Ce cycle, qui est un des plus vieux connu, est défini en termes de production ou de prix. Ces études ont démontré l'existence d'un cycle d'environ quatre années. Des études plus récentes ont calculé un cycle de 3 à 4 années (Kulshustha (1974), Shonkwiler et Spreen (1982)). La présence du cycle du porc est le résultat de l'adaptation retardée du niveau de production. Le cadre théorique généralement utilisé pour expliquer le cycle du porc est le théorème du Cobweb. Selon ce théorème, un prix faible accompagné d'une grande offre à la période t sera suivi par une petite offre et un prix élevé à la période t+1 et finalement, à la période suivante, on revient à une situation similaire à la période du début. Donc, un cycle correspond à deux fois la période pour s'ajuster au niveau du prix. Alors, lorsqu'on prend en compte que le délai biologique, on trouve un cycle de deux ans. Shonkwiler et Spreen (1982) ont montré que le niveau de production est aussi fonction du ratio décalé de deux ans, ce qui permettrait d'expliquer le cycle du porc observé (Harlow (1960), soit d'environ quatre ans. En plus des facteurs de nature biologique, le cycle est aussi fonction des facteurs institutionnels, de la production en confinement à grande échelle et de l'intégration verticale de la production. Intuitivement, on devrait s'attendre à une stabilité accrue de la production et à un allongement relatif de la longueur du cycle suite à la hausse de ces facteurs, car la concentration de la production hausse le niveau des investissements et diminue l'incitation économique à se retirer de la production lors d'une baisse de prix. Autrement dit, la hausse des coûts fixes augmente le seuil de fermeture. L'intégration, pour sa part, améliore la coordination entre les agents économiques et partage les risques entre l'intégré (le producteur) et l'intégrateur (la meunerie). L'ensemble de ces facteurs contribuent à ralentir la réponse des producteurs aux variations du ratio prix du porc sur celui du maïs. Finalement, des facteurs extérieurs au marché porcin peuvent avoir un impact sur l'évolution du cycle. Par exemple, le prix du maïs qui représente 60% du prix du porc a un effet perturbateur très important. Un autre facteur, qui peut être important pour un plus petit marché comme le Québec, est le secteur extérieur. Étant donné la proximité du marché porcin québécois au marché nord-américain et de la taille respective des marchés, le cycle du prix québécois est le même que celui observé aux États-Unis. Cependant, le cycle de production est différent, étant croyons-nous relié aux caractéristiques institutionnelles spécifiées ci-dessus de la structure de production québécoise. L'analyse spectrale est ici proposée pour l'analyse des séries sur le marché porcin. Cette méthode permet, à l'aide de spectres des séries, de mesurer la contribution relative d'une composante cyclique à la variance d'une série. Ceci permet de cerner la présence du cycle du porc, et à partir d'analyse des sous-périodes d'observer son évolution. L'analyse spectrale bivariée permet l'étude des relations existantes entre les cycles des différentes séries sur la production et sur le prix du porc au Canada et aux États-Unis. Dans le premier chapitre, on trouve une analyse des facteurs influençant l'évolution spatiale et temporelle du prix du porc en Amérique du Nord. Une attention particulière est accordée au cycle du porc. Ce chapitre se termine par un résumé sur les principaux changements survenus dans l'industrie porcine au Québec et au Canada. Dans le deuxième chapitre, on retrouve un survol rapide des principaux éléments théoriques de l'analyse spectrale. Cette dernière, conçue pour l'étude des phénomènes cycliques, est optimale pour notre recherche, car elle permet la mesure de la contribution de chacun des cycles à sa variance. Dans le dernier chapitre, la partie empirique du mémoire, on trouve une analyse des séries mensuelles (1963-1984) des prix et de l'abattage de porcs au Canada et aux États-Unis. L'analyse spectrale et les régressions harmoniques sont utilisées pour cette analyse. Elle consiste essentiellement à mesurer le cycle du porc et à vérifier son évolution à partir de sous-périodes. Finalement, à partir de l'analyse spectrale bivariée, nous étudions les relations qui peuvent exister, pour des fréquences données, entre certaines séries. |
author2 |
Roy, Gérald |
author_facet |
Roy, Gérald Lussier, André |
author |
Lussier, André |
spellingShingle |
Lussier, André Analyse du cycle du porc à l’aide de l'analyse spectrale |
author_sort |
Lussier, André |
title |
Analyse du cycle du porc à l’aide de l'analyse spectrale |
title_short |
Analyse du cycle du porc à l’aide de l'analyse spectrale |
title_full |
Analyse du cycle du porc à l’aide de l'analyse spectrale |
title_fullStr |
Analyse du cycle du porc à l’aide de l'analyse spectrale |
title_full_unstemmed |
Analyse du cycle du porc à l’aide de l'analyse spectrale |
title_sort |
analyse du cycle du porc à l’aide de l'analyse spectrale |
publisher |
Université de Sherbrooke |
publishDate |
1988 |
url |
http://hdl.handle.net/11143/8642 |
work_keys_str_mv |
AT lussierandre analyseducycleduporcalaidedelanalysespectrale |
_version_ |
1718223335178895360 |
spelling |
ndltd-usherbrooke.ca-oai-savoirs.usherbrooke.ca-11143-86422016-04-14T05:20:35Z Analyse du cycle du porc à l’aide de l'analyse spectrale Lussier, André Roy, Gérald Cette étude consiste à une application de l'analyse spectrale au marché porcin. Nous avons choisi ce marché étant donné qu'il se prêtait bien au type d'analyse choisi. En effet, il existe un cycle qui est bien connu, des séries longues sont disponibles et finalement on dispose de plusieurs études à laquelle on peut se référer. L'industrie porcine est caractérisée par des périodes d'instabilité au niveau de la production et des prix. Depuis le début des années 60, plusieurs études canadiennes et américaines ont mesuré et analysé le cycle du porc (Breimer (1959), Maki (1973), Larson (1964), Harlow (1960), Dean et Heady (1958), Kulshustha et Wilson (1973) et Kulshustha (1974)). Ce cycle, qui est un des plus vieux connu, est défini en termes de production ou de prix. Ces études ont démontré l'existence d'un cycle d'environ quatre années. Des études plus récentes ont calculé un cycle de 3 à 4 années (Kulshustha (1974), Shonkwiler et Spreen (1982)). La présence du cycle du porc est le résultat de l'adaptation retardée du niveau de production. Le cadre théorique généralement utilisé pour expliquer le cycle du porc est le théorème du Cobweb. Selon ce théorème, un prix faible accompagné d'une grande offre à la période t sera suivi par une petite offre et un prix élevé à la période t+1 et finalement, à la période suivante, on revient à une situation similaire à la période du début. Donc, un cycle correspond à deux fois la période pour s'ajuster au niveau du prix. Alors, lorsqu'on prend en compte que le délai biologique, on trouve un cycle de deux ans. Shonkwiler et Spreen (1982) ont montré que le niveau de production est aussi fonction du ratio décalé de deux ans, ce qui permettrait d'expliquer le cycle du porc observé (Harlow (1960), soit d'environ quatre ans. En plus des facteurs de nature biologique, le cycle est aussi fonction des facteurs institutionnels, de la production en confinement à grande échelle et de l'intégration verticale de la production. Intuitivement, on devrait s'attendre à une stabilité accrue de la production et à un allongement relatif de la longueur du cycle suite à la hausse de ces facteurs, car la concentration de la production hausse le niveau des investissements et diminue l'incitation économique à se retirer de la production lors d'une baisse de prix. Autrement dit, la hausse des coûts fixes augmente le seuil de fermeture. L'intégration, pour sa part, améliore la coordination entre les agents économiques et partage les risques entre l'intégré (le producteur) et l'intégrateur (la meunerie). L'ensemble de ces facteurs contribuent à ralentir la réponse des producteurs aux variations du ratio prix du porc sur celui du maïs. Finalement, des facteurs extérieurs au marché porcin peuvent avoir un impact sur l'évolution du cycle. Par exemple, le prix du maïs qui représente 60% du prix du porc a un effet perturbateur très important. Un autre facteur, qui peut être important pour un plus petit marché comme le Québec, est le secteur extérieur. Étant donné la proximité du marché porcin québécois au marché nord-américain et de la taille respective des marchés, le cycle du prix québécois est le même que celui observé aux États-Unis. Cependant, le cycle de production est différent, étant croyons-nous relié aux caractéristiques institutionnelles spécifiées ci-dessus de la structure de production québécoise. L'analyse spectrale est ici proposée pour l'analyse des séries sur le marché porcin. Cette méthode permet, à l'aide de spectres des séries, de mesurer la contribution relative d'une composante cyclique à la variance d'une série. Ceci permet de cerner la présence du cycle du porc, et à partir d'analyse des sous-périodes d'observer son évolution. L'analyse spectrale bivariée permet l'étude des relations existantes entre les cycles des différentes séries sur la production et sur le prix du porc au Canada et aux États-Unis. Dans le premier chapitre, on trouve une analyse des facteurs influençant l'évolution spatiale et temporelle du prix du porc en Amérique du Nord. Une attention particulière est accordée au cycle du porc. Ce chapitre se termine par un résumé sur les principaux changements survenus dans l'industrie porcine au Québec et au Canada. Dans le deuxième chapitre, on retrouve un survol rapide des principaux éléments théoriques de l'analyse spectrale. Cette dernière, conçue pour l'étude des phénomènes cycliques, est optimale pour notre recherche, car elle permet la mesure de la contribution de chacun des cycles à sa variance. Dans le dernier chapitre, la partie empirique du mémoire, on trouve une analyse des séries mensuelles (1963-1984) des prix et de l'abattage de porcs au Canada et aux États-Unis. L'analyse spectrale et les régressions harmoniques sont utilisées pour cette analyse. Elle consiste essentiellement à mesurer le cycle du porc et à vérifier son évolution à partir de sous-périodes. Finalement, à partir de l'analyse spectrale bivariée, nous étudions les relations qui peuvent exister, pour des fréquences données, entre certaines séries. 1988 Mémoire http://hdl.handle.net/11143/8642 fre © André Lussier Université de Sherbrooke |