Summary: | Le triathlon devient un sport de plus en plus accessible à la communauté sportive québécoise. Il existe peu de littérature faisant état des caractéristiques biologiques du triathlète québécois. Cette étude vise une première approche en relation avec ce sport au Québec. Les informations accumulées au niveau de certains paramètres biologiques aident à établir une base de référence quant au développement de la recherche dans cette discipline sportive. De plus, ces informations aident à développer des stratégies d'intervention en fonction des entraînements à planifier et des exigences à rencontrer lors des compétitions importantes. Vingt-neuf triathlètes québécois ont participé à cette étude et ont été divisés en trois groupes. Certains paramètres anthropométriques, métaboliques ainsi que les habitudes d'entraînement ont été mesurés et mis en relation avec leur performance au triathlon du Mont Habitant de 1989. Au niveau des paramètres anthropométriques (âge, taille, poids et adiposité) les résultats démontrent que les triathlètes québécois ne sont pas différents de ceux décrit dans la littérature. De plus, cette étude confirme que les paramètres anthropométriques des triathlètes ne sont pas statistiquement différents d'un groupe à l'autre. Il semble que quel que soit le niveau d'habileté des triathlètes, il existe chez ces athlètes une certaine homogénéité anthropométrique. Au niveau des paramètres métaboliques (VO2max [ml/min], VO2max [ml/kg min] et seuil anaérobie ventilatoire, les résultats indiquent que les triathlètes québécois ont une capacité aérobie (4378,8 mi/min, 62,8 ml/kg min) et un seuil anaérobie ventilatoire (3557,8 ml/min, 51,1 ml/kg min et 81,4%) comparables à ceux recensés dans la littérature. Le seuil anaérobie ventilatoire ayant obtenu une relation de -,719 avec la performance démontre, que dans cette étude, ce paramètre est un meilleur indicateur de la performance que ne l'est la capacité aérobie avec une corrélation de -,51. De plus, au niveau des paramètres métaboliques, il existe des différences significatives entre les trois groupes de triathlètes. Les résultats démontrent que ces différences statistiques sont surtout apparues entre les triathlètes des groupes fort et faible. Dans cette étude, il a été démontré que le temps de course en cyclisme obtient la contribution relative la plus importante avec la performance en triathlon (61,3%) et la meilleure relation avec la performance (r = -,926). Finalement, les triathlètes québécois cumulent moins de kilomètres hebdomadaires, avec une moyenne de 199,4 km, pour les trois disciplines que n'en cumulent les triathlètes recensés dans la littérature. Les triathlètes québécois de divers niveaux d'habileté semblent cumuler sensiblement le même nombre de kilomètres par semaine. De plus, aucune relation significative n'a été établie entre le nombre de kilomètres cumulés par semaine et la performance au triathlon du Mont Habitant.
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