Summary: | Les changements technologiques proviennent de la génération d'idées et du transfert du savoir. L'utilisation de ces dernières mène souvent au développement de produits, de procédés ou à de nouvelles informations menant elles-mêmes à la génération de nouvelles idées. Depuis plus de 150 ans, et particulièrement au cours des 50 dernières années, la création de savoir et d'informations a été on ne peut plus prolifiques. Ces informations restent cependant stériles si l'on ne les utilise pas. Leur utilisation implique évidemment un certain transfert entre le penseur source du savoir et l'utilisateur qui en consomme à des fins ultérieures diverses. L'ingénierie a été un agent essentiel au développement de la technologie. Tantôt créateurs, tantôt utilisateurs et tantôt transféreurs; sans les ingénieurs nous ne connaîtrions pas l'Industrie moderne telle que nous la connaissons aujourd'hui. Le développement économique est un tributaire direct du développement industriel et de la technologie. Avec elle au fil des ans, des régions puis des pays se sont développés et de nos jours le transfert de technologie est un facteur de développement important. Les ingénieurs sont donc de par leurs aptitudes, des transféreurs de technologies essentielles à l'avenir économique de plusieurs régions du monde et particulièrement du Tiers-Monde. Le présent mémoire de recherche se veut un survol de l'espace dans lequel se font les transferts technologiques et du rôle qui y jouent les firmes de Génie. La première partie traite de l'historique des firmes de génie et du développement récent de celles-ci selon les régions du monde d'où elles proviennent. L'analyse se poursuit en situant l'aspect technologique du développement économique et du rôle que jouent des firmes de génie à ce niveau. Une des hypothèses fondamentales de la théorie néo-classique du commerce international veut que les facteurs de production (capital et main-d’œuvre) soient homogènes et parfaitement mobiles entre les régions. Cette hypothèse, bien qu'utile académiquement, ne s'observe pas dans la réalité économique du monde où nous vivons. Non seulement le coût d'acquisition du capital (et donc de la technologie) n'est-il pas égal pour tous, mais sa parfaite mobilité est entravée par le coût qu'elle comporte. La transmission de la technologie (expertise technique) d'une région à l'autre est décrite aujourd'hui comme étant un ""transfert de technologie"". Celui-ci comporte un coût à deux volets. D'une part, il y a les coûts associés à l'achat des services relatifs aux services de génie (Études de faisabilité, plans, devis, supervision de construction, formation.). D'autre part, il y a les coûts associés à la R&D qui est faite lorsque l'on doit adapter une technologie donnée à un site particulier. Que ces coûts soient encourus et que le transfert se fasse ne sont pas gages de succès. Ce succès tout comme les coûts dépend de plusieurs facteurs issus à la fois du transmetteur et du receveur de la technologie. Les dernières sections du mémoire de recherche seront consacrées à l'analyse des composantes des coûts et du succès du transfert technologiques. Dans un premier temps on y discute des facteurs qui influencent ces aspects du transfert. L'analyse se poursuit en définissant les cadres analytiques qui seront utilisés. Finalement, la recherche se termine par le traitement économétrique et l'analyse des résultats d'estimation obtenus.
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