Efficacité thérapeutique de l’ajout de la stimulation transcrânienne par courant direct (tDCS) à l’imagerie motrice progressive (IMP) pour le traitement du syndrome douloureux régional complexe (SDRC) de type I

Introduction: Selon les plus récentes lignes directrices de pratiques exemplaires pour la gestion du syndrome douloureux régional complexe (SDRC), l’imagerie motrice progressive (IMP) est la modalité qui présente le niveau de preuve scientifique le plus élevé quoique son effet soit modeste. Une nouv...

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Bibliographic Details
Main Author: Lagueux, Émilie
Other Authors: Tousignant-Laflamme, Yannick
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 2015
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11143/8040
Description
Summary:Introduction: Selon les plus récentes lignes directrices de pratiques exemplaires pour la gestion du syndrome douloureux régional complexe (SDRC), l’imagerie motrice progressive (IMP) est la modalité qui présente le niveau de preuve scientifique le plus élevé quoique son effet soit modeste. Une nouvelle technique de neurostimulation non invasive, la stimulation transcrânienne par courant direct (tDCS), lorsque combinée à une autre modalité thérapeutique, elle a le potentiel d’accroître l’efficacité analgésique de la modalité initiale. L’objectif principal était d’explorer l’efficacité de la combinaison des traitements par IMP et tDCS en comparaison à l’IMP et la tDCS placebo auprès de personnes atteintes d’un SDRC de type I. Méthode: Afin d’établir une preuve initiale d’efficacité, une étude randomisée de type preuve de concept, à l’insu du participant, comportant deux options de traitement (IMP + tDCS ; IMP + tDCS placebo) a été menée. L’IMP comprenait trois phases de deux semaines chacune combinées à 14 séances de tDCS. L'efficacité a été mesurée en comparant les résultats entre le T0 et après six semaines de traitement (T1) ainsi qu’entre le T1 et un mois après le traitement (T2) avec comme variable principale la sévérité de la douleur (BPI-sf). Résultats: Vingt-deux participants (n=11/groupe) ont complété l’étude. Au T1, 82 % des participants du groupe IMP + tDCS ont rapporté une différence minimale cliniquement importante (DMCI) de la sévérité de la douleur comparativement à 27 % des patients du groupe IMP + tDCS placebo (p=0,003). Une diminution de l’intensité de la douleur présente (BPI-sf) de 29,75 % a été observée pour le groupe intervention (p=0,046) comparativement à une augmentation non-significative de 1,48 % pour le groupe témoin. Les données issues du journal de bord ont permis de capter une réduction plus rapide de l’intensité de la douleur auprès des participants du groupe intervention. Également, nos résultats au T1 ont démontré une réduction significative de la kinésiophobie (TSK) (p=0,012), des pensées catastrophiques (PCS) (p=0,049) et de l’état anxieux (IASTA) (p=0,046). Toutefois, l’effet ne s’est pas maintenu au T2. Conclusion: L'efficacité démontrée pour réduire la sévérité de la douleur à court terme de cette combinaison IMP + tDCS est le premier jalon et des études subséquentes permettront d'en confirmer la pertinence.