Charles Guay dans la mission amérindienne de Ristigouche (1884-1890) : analyse et répercussions d’un scandale dans un milieu marginal

Entre 1884 et 1890, le prêtre Charles Guay a été en charge de la mission de Ristigouche en Gaspésie. Alors rattachée au diocèse de Rimouski, Ristigouche compte à l’époque environ 600 habitants, en majorité Micmacs, étant donné que la mission englobe la réserve du même nom, crée en 1870. La nom...

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Bibliographic Details
Main Author: Jean, Olivier
Other Authors: Hudon, Christine
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 2015
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11143/6834
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spelling ndltd-usherbrooke.ca-oai-savoirs.usherbrooke.ca-11143-68342016-04-07T05:22:58Z Charles Guay dans la mission amérindienne de Ristigouche (1884-1890) : analyse et répercussions d’un scandale dans un milieu marginal Jean, Olivier Hudon, Christine Ristigouche Charles Guay Jean Langevin Carrière cléricale Micmacs XIXe siècle Église québécoise Plaintes et accusations Entre 1884 et 1890, le prêtre Charles Guay a été en charge de la mission de Ristigouche en Gaspésie. Alors rattachée au diocèse de Rimouski, Ristigouche compte à l’époque environ 600 habitants, en majorité Micmacs, étant donné que la mission englobe la réserve du même nom, crée en 1870. La nomination de Charles Guay à Ristigouche suscite le questionnement, car ce genre de milieu est en général attribué à des prêtres en début de carrière, sans, ou avec peu d’expérience. Lorsque Guay s’amène à Ristigouche, il est pratiquement au sommet d’une brillante carrière. Le personnage ne laisse pas indifférent, le titre de Protonotaire Apostolique qu’il a reçu à Rome, ainsi que sa grande amitié avec Jean Langevin, premier évêque de Rimouski, suscitent parfois la jalousie dans le milieu clérical. Pour ces raisons, Guay va à diverses occasions devenir la cible de rumeurs, de propos calomnieux et d’accusations diverses. Les querelles qui surviennent entre Guay et certains collègues permettent au lecteur qui s’intéresse à sa correspondance de constater qu’il était déterminé, habile à riposter et qu’il avait un impressionnant réseau de contacts, qu’il savait utiliser pour se défendre. Durant son mandat à Ristigouche, l’administration de Charles Guay est remise en doute par le Département des Affaires Indiennes, qui ouvre une enquête sur lui. Il faut savoir que Guay remplit alors aussi le rôle d’Agent des « Sauvages » dans la mission (terme courant employé dans la correspondance de l’époque). Ainsi, il est en charge de distribuer et utiliser adéquatement les sommes et les biens envoyés à Ristigouche par Ottawa. L’investigation qui s’ouvre contre lui se solde par la conclusion qu’il y a eu mauvaise gestion et, même, détournement de fonds de la part du missionnaire. Le premier réflexe de l’évêque est de garder son missionnaire en poste. Cependant, à partir de ce moment, la relation entre les deux collègues et amis commence à s’envenimer, en particulier en raison de reproches et des demandes de justifications qui deviennent récurrentes de la part de Jean Langevin à Charles Guay. De plus, diverses accusations venant de Ristigouche contre Guay commencent à trouver écho chez l’évêque de Rimouski. L’histoire se conclut sur une note amère quand le missionnaire met fin à sa carrière dans le diocèse. Ce mémoire aborde plusieurs thématiques qui s’entrecoupent, comme le travail avec les Amérindiens, la carrière cléricale, les relations à l’interne, etc. L’objectif global est d’analyser comment un évêque dans la seconde moitié du XIXe siècle (période charnière pour l’Église québécoise) réagit quand un de ses prêtre est impliqué dans un scandale, particulièrement dans un contexte comme celui de Ristigouche. Le présent mémoire est divisé en trois chapitres; le premier a pour but de définir le cadre d’étude, le second de faire un survol de la carrière de Charles Guay jusqu’à l’enquête dont il est la cible à Ristigouche; et le dernier se veut une analyse de la gestion du scandale par Jean Langevin avec, en trame de fond, les dynamiques relationnelles entre les acteurs impliqués. 2015 Mémoire http://hdl.handle.net/11143/6834 fre © Olivier Jean Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 2.5 Canada http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.5/ca/ Université de Sherbrooke
collection NDLTD
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Jean Langevin
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Jean, Olivier
Charles Guay dans la mission amérindienne de Ristigouche (1884-1890) : analyse et répercussions d’un scandale dans un milieu marginal
description Entre 1884 et 1890, le prêtre Charles Guay a été en charge de la mission de Ristigouche en Gaspésie. Alors rattachée au diocèse de Rimouski, Ristigouche compte à l’époque environ 600 habitants, en majorité Micmacs, étant donné que la mission englobe la réserve du même nom, crée en 1870. La nomination de Charles Guay à Ristigouche suscite le questionnement, car ce genre de milieu est en général attribué à des prêtres en début de carrière, sans, ou avec peu d’expérience. Lorsque Guay s’amène à Ristigouche, il est pratiquement au sommet d’une brillante carrière. Le personnage ne laisse pas indifférent, le titre de Protonotaire Apostolique qu’il a reçu à Rome, ainsi que sa grande amitié avec Jean Langevin, premier évêque de Rimouski, suscitent parfois la jalousie dans le milieu clérical. Pour ces raisons, Guay va à diverses occasions devenir la cible de rumeurs, de propos calomnieux et d’accusations diverses. Les querelles qui surviennent entre Guay et certains collègues permettent au lecteur qui s’intéresse à sa correspondance de constater qu’il était déterminé, habile à riposter et qu’il avait un impressionnant réseau de contacts, qu’il savait utiliser pour se défendre. Durant son mandat à Ristigouche, l’administration de Charles Guay est remise en doute par le Département des Affaires Indiennes, qui ouvre une enquête sur lui. Il faut savoir que Guay remplit alors aussi le rôle d’Agent des « Sauvages » dans la mission (terme courant employé dans la correspondance de l’époque). Ainsi, il est en charge de distribuer et utiliser adéquatement les sommes et les biens envoyés à Ristigouche par Ottawa. L’investigation qui s’ouvre contre lui se solde par la conclusion qu’il y a eu mauvaise gestion et, même, détournement de fonds de la part du missionnaire. Le premier réflexe de l’évêque est de garder son missionnaire en poste. Cependant, à partir de ce moment, la relation entre les deux collègues et amis commence à s’envenimer, en particulier en raison de reproches et des demandes de justifications qui deviennent récurrentes de la part de Jean Langevin à Charles Guay. De plus, diverses accusations venant de Ristigouche contre Guay commencent à trouver écho chez l’évêque de Rimouski. L’histoire se conclut sur une note amère quand le missionnaire met fin à sa carrière dans le diocèse. Ce mémoire aborde plusieurs thématiques qui s’entrecoupent, comme le travail avec les Amérindiens, la carrière cléricale, les relations à l’interne, etc. L’objectif global est d’analyser comment un évêque dans la seconde moitié du XIXe siècle (période charnière pour l’Église québécoise) réagit quand un de ses prêtre est impliqué dans un scandale, particulièrement dans un contexte comme celui de Ristigouche. Le présent mémoire est divisé en trois chapitres; le premier a pour but de définir le cadre d’étude, le second de faire un survol de la carrière de Charles Guay jusqu’à l’enquête dont il est la cible à Ristigouche; et le dernier se veut une analyse de la gestion du scandale par Jean Langevin avec, en trame de fond, les dynamiques relationnelles entre les acteurs impliqués.
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