Summary: | La présente étude s'inscrit dans le volet métalexicographique des activités de recherche du Centre d'analyse et de traitement informatique du français québécois de l'Université de Sherbrooke (CATIFQ). Plusieurs recherches axées sur l'étude critique de la pratique lexicographique liée au vocabulaire de la faune, et de la flore dans les dictionnaires usuels du français y ont été réalisées et la nôtre est la première à porter sur un dictionnaire québécois. Le Multidictionnaire de la langue française (Multi) est sans doute aujourd'hui le dictionnaire papier le plus largement répandu au Québec, très bien implanté notamment en milieu scolaire à tous les niveaux d'enseignement. D'abord présenté comme un dictionnaire de difficultés, l'ouvrage abandonne cette étiquette à partir de 1997 et officialise ainsi une volonté de transformation. Par l'enrichissement progressif de sa nomenclature et du contenu de ses articles, il se présente de plus en plus comme un dictionnaire général. Notre recherche porte donc sur la pratique définitoire du Multi en ce qui a trait aux noms de plantes alimentaires, un sous-ensemble largement banalisé du vocabulaire de la flore. Notre objectif est à la fois de décrire cette pratique et de préciser dans quelle mesure les définitions de la plus récente édition du Multi (2009) proposent une délimitation référentielle claire des dénominations relevant du sous-ensemble lexical choisi. Nous nous intéressons d'abord aux différents modèles définitoires exploités dans l'ouvrage, puis nous portons notre attention sur les incluants et les éléments de spécification qui composent les définitions par inclusion. L'étude descriptive que nous présentons permet de tracer les limites des définitions du Multi en ce qui a trait à la caractérisation référentielle et de mesurer l'écart entre l'approche définitoire de l'ouvrage et le niveau de précision attendu d'un dictionnaire général usuel.
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