Summary: | Le présent mémoire traite d'une problématique reposant sur les modalités de la présence de l'autoreprésentation dans Manifestif , le premier album des Loco Locass. Postulant qu'elle y est particulièrement dense, on poursuit ici l'objectif de soumettre les textes du recueil à une analyse systématique de l'autoréférence. Pour ce faire, nous nous appuyons sur les principaux théoriciens/théoriciennes de l'autoréférence (et notions voisines, telle l'autoreprésentation), de Dallenbach à Paterson, en passant par Ricardou, Hutcheon, etc., et adaptons la grille de Janet M. Paterson, élaborée pour l'étude du narratif, à l'étude du texte lyrique. Ainsi armée, nous passons au crible tous les textes de l'album Manifestif , ainsi que leur accompagnement paratextuel. La structure du mémoire s'articule à même l'outil méthodologique, scrutant d'abord l'appareil autoréférentiel sur le plan de l'énonciation - plus précisément l'instance énonciative -, puis de l'énoncé, enfm de l'instance énonciataire. En ressort un relevé complet de la présence d'autoréférence et de ses effets. Ce qui nous permet de conclure que le phénomène poétique particulier de l'autoréférence éclaire les textes du recueil parce qu'il constitue un jeu (on pourrait même parler d'appareil) de surdétermination qui surpasse l'oeuvre.
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