La représentation des maladies féminines en France au XVIIe siècle

Le mémoire présenté ici s'intéresse aux maladies dites féminines, sur la base de trois des nombreux traités médicaux dont les auteurs, issus de différents niveaux du domaine médical, soit un médecin, un chirurgien et une sage-femme, visent à démontrer comment les maladies des femmes de la Franc...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Guay, Carolane
Other Authors: Métayer, Christine
Language:fr
Published: Université de Sherbrooke 2015
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11143/6513
Description
Summary:Le mémoire présenté ici s'intéresse aux maladies dites féminines, sur la base de trois des nombreux traités médicaux dont les auteurs, issus de différents niveaux du domaine médical, soit un médecin, un chirurgien et une sage-femme, visent à démontrer comment les maladies des femmes de la France du XVIIe siècle étaient détectées et soignées. Les femmes, même avec la plus florissante santé, sont réputées de nature "faible" en raison de leur faiblesse innée tapie dans leur utérus. Cette faiblesse les rend par définition plus vulnérable [i.e. vulnérables] à la maladie, et bien sûr à certaines maladies en particulier, liées de près ou de loin à leur féminité. Parce que les études sur les femmes à l'époque moderne se sont davantage intéressées aux problématiques liées à la fonction maternelle, ce mémoire se concentre sur les maladies qui trouvent certes leur ressort dans la féminité mais point dans la maternité. Il est également important de savoir que sous l'Ancien Régime, la santé des femmes devient un enjeu primordial, non seulement pour les médecins, mais aussi pour l'État et l'Église. En effet, la préoccupation des médecins est bien de rétablir la santé défaillante des femmes afin qu'elles puissent exercer les rôles qui leur sont impartis par la société, à savoir l'épouse, la mère, la nourrice, même la sage-femme. Cela nous permet de comprendre la motivation des médecins et leur souci professionnel. C'est seulement par la suite que sont passées en revue les maladies les plus réputées. Elles sont analysées avant d'être traitées. Le rôle des gens oeuvrant dans le domaine médical est de rendre la santé aux femmes par différents moyen [i.e. moyens]. Les remèdes utilisés reflètent la continuité des savoirs anciens, mais fait place également à de nouveaux savoirs, conséquence de l'expérimentation. Il s'agit de s'introduire dans l'univers quotidien et matériel des soins.