Summary: | Les syndromes de douleur persistante sont très débilitants pour ceux qui en souffrnt et malheureusement, la pharmacothérapie pour traiter ce type de douleur n'offr pas le soulagement souhaité. Les drogues agissant par liaison à la protéine alpha[indice inférieur 2]-delta semblent conduire à un meilleur soulagement de la douleur chronique, mais leur action pour y arriver n'est pas clairement établie. En effet, un nombre restreint d'études ont étudié leur action au niveau du système nerveux central. Certaines études concluent que la prégabaline et la gabapentine agiraient seulement lorsque les neurones sont dans un état sensibilisé, tandis que certaines autres prétendent que ces médicaments agiraient aussi sur les neurones à leur état basal. Aussi, plusieurs études animales rapportent que la prégabaline agirait au niveau de la moelle épinière, mais aucune étude humaine ne le confirme clairement. Une étude réalisée chez des sujets sains a quant à elle conclu que la prégabaline agirait au niveau des centres supérieurs, ce qui pourrait laisser croire que la prégabaline produirait des effets sur la douleur autant par une action spinale que supraspinale. Malgré plusieurs hypothèses, plusieurs questions demeurent en suspens pour en arriver à comprendre clairement les mécanismes neurophysiologiques de l'analgésie par la prégabaline. Le but de cette étude est donc d'étudier les propriétés anti-hyperalgésiques et anti-nociceptives de la prégabaline, tout en investiguant les endroits du système nerveux central ou la prégabaline produit ses effets sur la douleur. Grâce à l'étude du réflexe de retrait nociceptif chez des patients prenant de la prégabaline, nous avons pu évaluer son effet au niveau de la moelle épinière et de l'encéphale par électrophysiologie, en comparant les réponses des patients obtenues avant la prise du médicament avec celles obtenues suivant quelques semaines de traitement. De plus, grâce aux changements possibles de fréquences de stimulations électriques, les neurones ont été étudiés dans un état basal et sensibilisé, permettant d'étudier les effets antinociceptifs et anti-hyperalgésiques de la prégabaline. Pour en arriver à formuler certaines hypothèses pouvant servir aux études subséquentes sur le sujet, cinq patients ont servi aux analyses finales. D'abord, la prégabaline agirait effectivement sur la moelle épinière, puis elle aurait des propriétés anti-hyperalgésiques, mais une étude réalisée avec des sujets sains pourrait permettre d'étudier plus clairement ses propriétés anti-nociceptives. Ces résultats offrnt donc des pistes très intéressantes de recherche pouvant mener à une amélioration du traitement des douleurs chroniques.
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