Summary: | Dans le cadre de cette thèse, nous proposons l’étude d’un phénomène qui, sous certains aspects, pourrait s’apparenter à une nouvelle forme de religieux: « l’obsession de la santé parfaite[indice supérieur 1] ». En s’appuyant sur une étude anthropologique, nous avons analysé ce rapport particulier à la santé dans notre société et l’avons mis en lien avec le vécu de la spiritualité. Au final, nous avons clairement observé qu’un lien prégnant existe entre les vécus sanitaire et spirituel des individus interrogés pour cette recherche, ce qui nous mène à la découverte d’une nouvelle expression de la foi : « la voie de l’intériorité responsable ». Cette expression de la foi s’inscrit également dans une nouvelle modalité du croire que nous avons nommé la « foi sans abri » et qui illustre le fait qu’un nombre important d’individus, étant liés à une institution religieuse ou non, construisent leur religion, leur spiritualité ou leur philosophie selon leurs expériences et leurs valeurs. Bien qu’individuels, ces cheminements, s’abreuvant à la source de différentes traditions religieuses et spirituelles, contribuent à façonner une identité spirituelle nouvelle nous éclairant sur les croyances et les valeurs collectives ainsi que sur les règles de sociabilité dominantes. Enfin, cette thèse s’inscrit dans la lignée des études qui ont trait à l’éclatement du religieux contemporain et à la diversité de ses nouvelles formes.
[indice supérieur 1] ILLICH, Ivan. «L’obsession de la santé parfaite », Dossier: Apartheid médical, Manière de voir, Le Monde diplomatique, [1999], 2004, p. 3 1-34.
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