Effet de la structure du paysage, de la température et de la condition de la femelle sur la dépense maternelle de l'hirondelle bicolore (tachycineta bicolor)

La dépense parentale est la quantité de ressources qu'un parent investit dans les soins prodigués à ses rejetons. Chez les oiseaux, une grande part de la dépense maternelle est consacrée à la formation des oeufs : la taille de couvée et la masse des oeufs sont des variables importantes du succè...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Pellerin, Stéphanie
Other Authors: Bélisle, Marc
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 2012
Online Access:http://hdl.handle.net/11143/5775
Description
Summary:La dépense parentale est la quantité de ressources qu'un parent investit dans les soins prodigués à ses rejetons. Chez les oiseaux, une grande part de la dépense maternelle est consacrée à la formation des oeufs : la taille de couvée et la masse des oeufs sont des variables importantes du succès reproducteur.La condition corporelle de la femelle (masse, taille, état de santé) ainsi que son âge peuvent avoir un effet sur la quantité de ressources qu'elle sera capable d'acquérir, alors que les variables environnementales, comme la structure du paysage environnant et les conditions météorologiques, déterminent l'abondance des ressources disponibles dans le milieu.La présente étude vise à déterminer l'impact de ces variables sur deux composantes de la dépense maternelle, soit la taille de ponte et la masse des oeufs, ainsi qu'à vérifier l'existence de compromis entre ces dernières. Pour ce faire, j'ai utilisé des données à long terme (2004-2011) sur la reproduction d'Hirondelle bicolore (Tachycineta bicolor) nichant dans un système de 400 nichoirs. Ceux-ci sont répartis sur un vaste territoire caractérisé par un gradient agricole, donnant lieu à une variation de la qualité de l'habitat. Les femelles les plus lourdes et les plus âgées sont celles qui avaient la plus grande dépense maternelle. Elles étaient capables de pondre un plus grand nombre d'oeufs de masse plus imposante.La structure du paysage agricole n'avait qu'un impact limité sur la dépense maternelle : la taille de couvée était plus petite dans les milieux où la proportion de cultures intensives (maïs, soya et céréales) était importante, mais la masse des oeufs n'était pas affectée par les cultures environnantes. Les femelles ont pondu des oeufs plus nombreux et plus gros lorsque les températures ressenties pendant leur formation étaient plus chaudes. Quant au compromis entre la taille de couvée et la masse des oeufs, j'ai pu le révéler en prenant en compte la condition corporelle de la femelle. Ainsi, les femelles les plus massives peuvent à la fois avoir des oeufs en grand nombre et de masse importante, alors que les femelles moins massives sont soumises à un compromis entre ces deux variables. Mon étude innove par l'évaluation d'un grand nombre de variables pouvant affecter la dépense maternelle. En considérant des interactions entre la dépense maternelle avec la condition de la femelle ou avec la qualité du milieu comme je l'ai fait, il est possible d'évaluer la présence de compromis entre les variables de dépense maternelle et d'en faire ressortir leur importance.