Summary: | Depuis Mercier 2002, on connaît mieux l'importance du rôle que Louis-Philippe Geoffrion a joué au sein de la Société du parler français au Canada et la qualité de son travail anonyme de lexicologue et de lexicographe, notamment lors de la préparation du Glossaire du parler français au Canada (1930). Dans une perspective complémentaire, notre mémoire veut contribuer à faire connaître la contribution personnalisée de Geoffrion comme chroniqueur de langage. Il porte principalement sur la chronique"Zigzags autour de nos parlers" qu'il a signée et publiée de 1923 à 1927, d'abord dans Le Soleil de Québec, puis dans La Presse de Montréal. Les deux premiers chapitres sont respectivement consacrés à une présentation générale du chroniqueur puis de sa chronique. Les deux chapitres suivants portent sur le thème de l'anglicisme. Le sujet de notre recherche a été précisé à partir de quelques commentaires d'auteurs qui ont noté que le discours de ce chroniqueur est quelque peu en marge de celui de ses prédécesseurs, particulièrement quand il remet en question les thèses de ses contemporains concernant l'origine anglaise d'emplois canadiens qui, selon lui, sont qualifiés à tort d'anglicismes. Nous portons d'abord notre attention sur les articles de cette chronique qui portent sur des emplois dont l'origine anglaise n'est pas contestée par le chroniqueur (nature des emprunts présentés et commentaires émis à leur endroit). Nous nous intéressons ensuite aux emplois dont l'origine anglaise est réfutée ou mise en doute; nous dégageons tous les types de données que Geoffrion met en place pour appuyer sa démarche de réfutation et toutes les sources qui lui servent de référence. Les résultats de notre étude pourront servir de base à une analyse plus approfondie du discours du chroniqueur.
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