Summary: | S'il est toujours intellectuellement tolérable d'ignorer certains courants philosophiques du passé, il est devenu dommageable d'ignorer la philosophie évolutionniste qui, depuis la publication, par Charles DARWIN, de l'Origine des espèces (1859), n'a cessé de conquérir le monde intellectuel pour enfin s'ériger en paradigme philosophique dominant, depuis les années 50, avec le"néodarwinisme". De ce dernier, Daniel Clement DENNET se fait le brillant défenseur surtout dans Darwin est-il dangereux? (2000) et dans Théorie évolutionniste de la liberté (2004). Son plaidoyer court néanmoins le risque d'être outré surtout quand il fait du néodarwinisme un"acide universel" qui, éliminant tout"crochet céleste", se sert plutôt de"grues évolutionnaires" pour rendre compte de tous les faits de la nature, y compris l'éthique. Bien qu'il parvienne à donner une explication évolutionniste au fait éthique qui, selon lui, est un produit de l'évolution à la fois génétique et"mémétique", il n'est pas certain que cette explication est plausible étant donné le caractère controversé du concept de"même" et de la sélection naturelle elle-même.
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