Segmentation semi-automatique d'images par résonance magnétique et de la tomodensitométrie de l'aorte abdominale par coupe de graphe

L'anévrisme de l'aorte abdominale est un grave problème cardiaque. Il s'agit d'un élargissement de la paroi aortique qui, lorsque trop dilatée, peut déchirer et entraîner la mort en quelques minutes [109]. Les causes d'un anévrisme peuvent être d'ordre congénital ou pro...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Duquette, Anthony Adam
Other Authors: Jodoin, Pierre-Marc
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 2011
Online Access:http://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/4942
Description
Summary:L'anévrisme de l'aorte abdominale est un grave problème cardiaque. Il s'agit d'un élargissement de la paroi aortique qui, lorsque trop dilatée, peut déchirer et entraîner la mort en quelques minutes [109]. Les causes d'un anévrisme peuvent être d'ordre congénital ou provenir de mauvaises habitudes de vie. Afin de suivre l'évolution d'un anévrisme, plusieurs examens médicaux doivent être effectués par un cardiologue. Il utilise l'imagerie médicale afin de visualiser l'aorte abdominale du patient. Les modalités les plus utilisées sont la tomodensitométrie et l'imagerie par résonance magnétique. Avec ces images, un observateur peut déterminer le niveau de déformation de l'aorte en examinant chaque image de la séquence. Pour chacune d'elles, il dessine deux contours. Le premier contour correspond à la lumière et le second à la paroi extérieure de l'aorte. La lumière est la région où le sang circule.L'observateur doit ensuite mesurer le diamètre maximal de l'aorte abdominale et cette mesure détermine le risque de rupture d'anévrisme du patient [50]. C'est ainsi qu'est prescrit le traitement médical adéquat; de la médication allant jusqu'à l'intervention chirurgicale. Pour bon nombre de cardiologues, la segmentation de chaque image de l'abdomen est une tâche longue et répétitive. De plus, les segmentations manuelles sont presque toutes différentes d'un observateur à l'autre. Il en est de même pour déterminer le diamètre maximum de l'aorte. La présente recherche porte sur la segmentation semi-automatique de l'aorte à partir d'images provenant de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) et de la tomodensitométrie (TDM). Il faut spécifier le diamètre maximum d'une séquence d'images. La méthode proposée est une technique de segmentation basée sur l'algorithme de la coupe de graphe [15]. C'est une méthode semi-automatique qui demande peu d'interaction avec l'utilisateur et qui performe bien là où les autres techniques échouent. De plus, elle offre des résultats rapides et précis que nous comparons avec quatre observateurs professionnels. Ces comparaisons sont faites à l'aide de trois métriques différentes à savoir la distance de Hausdorff, le chevauchement de volume et le diamètre maximum. Il y a aussi un comparatif qui est fait à l'aide du graphe de Bland et Altman. Cet exercice est réalisé à partir d'examens faits sur 43 patients, hommes et femmes. Finalement, il y a une comparaison intra-observateur avec des images synthétiques afin de prouver que la méthode proposée est robuste. Les contributions de cette nouvelle méthode sont importantes. D'abord, il s'agit de la première méthode semi-automatique de segmentation de l'aorte abdominale qui fonctionne aussi bien pour l'IRM que pour la TDM. Ensuite, notre méthode n'a qu'un seul paramètre à ajuster et elle nécessite peu d'interaction avec son utilisateur. Finalement, elle obtient rapidement des résultats très précis qui démontrent que la méthode est aussi précise qu'un expert humain.