Summary: | Dans le but d'acquérir de nouvelles connaissances sur les gènes impliqués dans la différenciation neuronale, un système a été mis en place afin de fournir des données par rapport aux premières étapes de cette différenciation. Des cellules de carcinome embryonnaire de souris appelées P19 ont été utilisées pour leur particularité à se différencier en cellules nerveuses suite à des traitements à l'acide rétinoïque. Il a été démontré que ces cellules n'ont besoin que de 48h de traitement pour avoir l'information nécessaire afin de mener à terme leur différenciation en neurones. En isolant PARN de ces cellules en différenciation dans les premières heures de traitements, nous pensons être en mesure de voir des différences dans la composition des transcrits dans le temps et ainsi identifier les gènes qui sont régulés ou qui régulent la différenciation. Nous avons hybridé ces ARN isolés de cellules traitées et non-traitées à l'acide rétinoïque avec des micro-puces à ADN d'Affymetrix contenant toutes les séquences codantes du génome de la souris. Ces puces nous ont fourni de nombreuses informations que nous avons triées par un calcul de SCORE visant à donner une valeur numérique élevée aux gènes ayant une expression élevée en présence d'acide rétinoïque et une valeur numérique faible à ceux n'ayant pas de différence d'expression entre les cellules traitées et non-traitées. Une fois les données ainsi triées, nous avons démontré un lien entre la différenciation neuronale et certains gènes alors que ce lien était jusqu'à maintenant encore inconnu. Leur profil d'expression respectif fut par la suite confirmé par PCR en temps réel et deux gènes candidats ressortent du lot en tant que gènes spécifiquement associés à la différenciation neuronale: Tal2 et Tango27. Tal2 est un gène bHLH qui joue un rôle dans le développement du système nerveux central tandis que Tango27 correspond à une séquence non-liée à un gène connu. Des expériences de surexpression et d'interférence à ARN furent conduites pour Tal2, mais aucun effet significatif ne fut répertorié. Par ailleurs, en faisant l'analyse de sa région promotrice, le gène Tal2 possède en aval de sa séquence codante, un élément ER10 qui pourrait être le site de fixation potentiel pour un récepteur nucléaire. Une expérience de retardement sur gel a confirmé le fait qu'une ou des protéines nucléaires se lient spécifiquement à cet élément, mais l'identité de ce qui s'y lie reste encore à être déterminé. Les travaux présentés dans ce mémoire établissent une base de travail permettant l'analyse des gènes potentiellement impliqués dans la différenciation neuronale. En utilisant cette base, deux gènes furent identifiés et une étude approfondie quant à leur rôle dans la différenciation a été entamée. Nous croyons que ces gènes, tout comme ceux qui pourraient être identifiés au travers de la méthode proposée permettront d'ajouter des connaissances au casse-tête qu'est la régulation des gènes dans la différenciation neuronale.
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