Étude d'impacts de l'envahissement de la châtaigne d'eau, trapa natans sur le milieu naturel de la Rivière du sud

La châtaigne d’eau (Trapa natans L.) est une plante aquatique originaire de l’Eurasie. Il s’agit d’une plante annuelle, les noix sont larguées sur les sédiments à l’automne et survivent ainsi au passage de l’hiver. La croissance à partir de la graine est rapide et la plante établit une rosette de fe...

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Main Author: Gagnon, Julie
Other Authors: Ansseau, Colette
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 2005
Online Access:http://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/4643
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spelling ndltd-usherbrooke.ca-oai-savoirs.usherbrooke.ca-11143-46432016-04-07T05:24:31Z Étude d'impacts de l'envahissement de la châtaigne d'eau, trapa natans sur le milieu naturel de la Rivière du sud Gagnon, Julie Ansseau, Colette La châtaigne d’eau (Trapa natans L.) est une plante aquatique originaire de l’Eurasie. Il s’agit d’une plante annuelle, les noix sont larguées sur les sédiments à l’automne et survivent ainsi au passage de l’hiver. La croissance à partir de la graine est rapide et la plante établit une rosette de feuilles qui flotte à la surface de l’eau tôt au début de l’été. Elle est aussi caractérisée par une production de grosses graines à coquille rigide, dont la germination est hâtive et rapide. De plus, la châtaigne d’eau est une macrophyte qui est capable de se propager végétativement en émettant des stolons et de nouvelles rosettes. Trapa natans est une espèce envahissante en Amérique du Nord qui est capable de se développer et de maintenir une population à des densités extrêmement élevées lorsqu’elle se retrouve dans des conditions idéales de croissance. À ce titre, cette espèce constitue un sujet d’étude intéressant dans le cadre d’un projet de recherche qui vise à comprendre comment une espèce exotique peut influencer le milieu envahi. Dans le but de comprendre comment la châtaigne d’eau peut s’adapter aussi facilement et rapidement au milieu qu’elle envahit, et dans l’optique d’une étude de l’impact possible sur les espèces indigènes desdits milieux, nous avons réalisé trois études. La première consistait à examiner la réponse des Nymphaeaceae à différentes densités de châtaigne d’eau. Ainsi, 41 quadrats permanents de 10 m[indice supérieur 2] ont été installés sur la rivière du Sud (un affluent de la rivière Richelieu, dans le sud du Québec) dans des sites de faible, de moyenne et de haute densité de châtaigne d’eau, pour étudier les effets de la présence et de l’envahissement de cette plante sur différentes espèces de Nymphaeaceae. Chaque semaine, des comptages ont été réalisés pour connaître le nombre de rosettes de châtaigne et le nombre de feuilles de nénuphars dans chacun des 41 quadrats. La deuxième étude consistait à déterminer les effets de la présence de la châtaigne d’eau sur des espèces de plantes submergées, l’élodée du Canada (Elodea canadensis) et la cornifle nageante (Ceratophyllum demersum). Cette étude a été réalisée dans des bacs de plastique de 210 litres dans lesquels, pendant deux mois, poussait de la châtaigne, de l’élodée et de la cornifle provenant de la rivière du Sud. À la fin de la saison, des mesures ont été faites pour connaître la biomasse des plantes submergées, selon les différentes densités de châtaigne d’eau. Pour terminer, une dernière étude a été effectuée dans le but d’étudier la banque de semences dans les sédiments à la suite de l’arrachage de la châtaigne d’eau. Ainsi, au printemps et à l’automne de chaque année, de 2002 à 2004, la collecte de sédiments a été réalisée à tous les 200 mètres dans la rivière du Sud, pour connaître le nombre de noix viables restant sur les sédiments. Les résultats montrent que la châtaigne d’eau a un effet significatif sur la croissance, le nombre de feuilles des Nymphaeaceae et sur la biomasse des espèces submergées étudiées. Néanmoins, l’effet est différent selon les densités de la châtaigne d’eau et selon les espèces étudiées. Les résultats montrent aussi, que la châtaigne d’eau possède une banque de semence, mais que l’arrachage intensif de la plante permet de diminuer cette banque avec le temps et que l’éradication de la châtaigne est ainsi possible avec un effort adéquat et soutenu. 2005 Mémoire http://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/4643 fre © Julie Gagnon Université de Sherbrooke
collection NDLTD
language French
sources NDLTD
description La châtaigne d’eau (Trapa natans L.) est une plante aquatique originaire de l’Eurasie. Il s’agit d’une plante annuelle, les noix sont larguées sur les sédiments à l’automne et survivent ainsi au passage de l’hiver. La croissance à partir de la graine est rapide et la plante établit une rosette de feuilles qui flotte à la surface de l’eau tôt au début de l’été. Elle est aussi caractérisée par une production de grosses graines à coquille rigide, dont la germination est hâtive et rapide. De plus, la châtaigne d’eau est une macrophyte qui est capable de se propager végétativement en émettant des stolons et de nouvelles rosettes. Trapa natans est une espèce envahissante en Amérique du Nord qui est capable de se développer et de maintenir une population à des densités extrêmement élevées lorsqu’elle se retrouve dans des conditions idéales de croissance. À ce titre, cette espèce constitue un sujet d’étude intéressant dans le cadre d’un projet de recherche qui vise à comprendre comment une espèce exotique peut influencer le milieu envahi. Dans le but de comprendre comment la châtaigne d’eau peut s’adapter aussi facilement et rapidement au milieu qu’elle envahit, et dans l’optique d’une étude de l’impact possible sur les espèces indigènes desdits milieux, nous avons réalisé trois études. La première consistait à examiner la réponse des Nymphaeaceae à différentes densités de châtaigne d’eau. Ainsi, 41 quadrats permanents de 10 m[indice supérieur 2] ont été installés sur la rivière du Sud (un affluent de la rivière Richelieu, dans le sud du Québec) dans des sites de faible, de moyenne et de haute densité de châtaigne d’eau, pour étudier les effets de la présence et de l’envahissement de cette plante sur différentes espèces de Nymphaeaceae. Chaque semaine, des comptages ont été réalisés pour connaître le nombre de rosettes de châtaigne et le nombre de feuilles de nénuphars dans chacun des 41 quadrats. La deuxième étude consistait à déterminer les effets de la présence de la châtaigne d’eau sur des espèces de plantes submergées, l’élodée du Canada (Elodea canadensis) et la cornifle nageante (Ceratophyllum demersum). Cette étude a été réalisée dans des bacs de plastique de 210 litres dans lesquels, pendant deux mois, poussait de la châtaigne, de l’élodée et de la cornifle provenant de la rivière du Sud. À la fin de la saison, des mesures ont été faites pour connaître la biomasse des plantes submergées, selon les différentes densités de châtaigne d’eau. Pour terminer, une dernière étude a été effectuée dans le but d’étudier la banque de semences dans les sédiments à la suite de l’arrachage de la châtaigne d’eau. Ainsi, au printemps et à l’automne de chaque année, de 2002 à 2004, la collecte de sédiments a été réalisée à tous les 200 mètres dans la rivière du Sud, pour connaître le nombre de noix viables restant sur les sédiments. Les résultats montrent que la châtaigne d’eau a un effet significatif sur la croissance, le nombre de feuilles des Nymphaeaceae et sur la biomasse des espèces submergées étudiées. Néanmoins, l’effet est différent selon les densités de la châtaigne d’eau et selon les espèces étudiées. Les résultats montrent aussi, que la châtaigne d’eau possède une banque de semence, mais que l’arrachage intensif de la plante permet de diminuer cette banque avec le temps et que l’éradication de la châtaigne est ainsi possible avec un effort adéquat et soutenu.
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