Sensibilité à l'insuline au cours du vieillissement relation avec l'exercice et la sarcopénie
II est généralement admis que le vieillissement est associé à une diminution de la sensibilité à l'insuline. L'augmentation de la résistance à l'insuline peut, à long terme, occasionner plusieurs problèmes de santé comme, par exemple, le diabète de type II, l'hypertension, la dys...
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Université de Sherbrooke
2007
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II est généralement admis que le vieillissement est associé à une diminution de la sensibilité à l'insuline. L'augmentation de la résistance à l'insuline peut, à long terme, occasionner plusieurs problèmes de santé comme, par exemple, le diabète de type II, l'hypertension, la dyslipidémie et des troubles cardio-vasculaires, pour ne nommer que ceux-là. Ainsi, il est donc non seulement justifié, mais aussi très important, de tenter de trouver des interventions thérapeutiques qui permettraient d'améliorer et de maintenir l'amélioration de la sensibilité à l'insuline lors du vieillissement. L?aérobique et l?exercice musculaire sont deux stratégies qui se sont montrées efficaces afin d'améliorer la sensibilité à l'insuline; en fait, il a été démontré qu'ils peuvent diminuer la résistance à l'insuline d'une manière importante lors des 24 premières heures suivant l'exercice. Par contre, il n'est pas encore très clair si ces types d'exercices possèdent la capacité d'améliorer la sensibilité à l'insuline au-delà de cette période de temps spécifique. II est important de s'intéresser à cette question, puisque les résultats pourraient avoir une influence capitale sur la prescription d'exercices physiques chez les personnes âgées, plus particulièrement sur la fréquence hebdomadaire d'entraînement requise pour non seulement améliorer, mais aussi maintenir l'amélioration de la sensibilité à l'insuline chez cette population. Or, le premier objectif de nos travaux de recherche était de vérifier si un programme spécifique d'entraînement aérobique ou musculaire d'une durée de six mois permettrait d'améliorer, chez des femmes âgées en santé et non obèses, la sensibilité à l'insuline au-delà de l'effet aigu des exercices, c?est-à-dire, subséquemment aux 24 premières heures suivant le dernier entraînement. Un autre but de nos travaux de recherche était de déterminer si un programme d'exercice aérobique d'une durée de six mois produit le même effet sur la sensibilité à l'insuline des femmes jeunes et âgées lorsque cette dernière est mesurée plus de 24 heures suivant la fin de la dernière session d'entraînement. Dans un tout autre ordre d'idées, il est bien connu que l'insuline joue un rôle très important au niveau de la régulation du métabolisme protéique. Plus exactement, l'insuline favorise la synthèse des protéines et inhibe ou ralentit la protéolyse. Or, la baisse de sensibilité à l'insuline associée au vieillissement pourrait potentiellement jouer un rôle relatif dans la perte de masse musculaire normale lors du vieillissement, laquelle s'est vu attribuer le nom de sarcopénie. De façon surprenante, aucune étude jusqu'à maintenant n'a vérifié si le niveau de sensibilité à l'insuline diffère entre des personnes âgées sarcopéniques et non sarcopéniques. Ainsi, le second objectif de nos travaux était de vérifier, encore une fois chez des femmes âgées en santé et non obèses, le niveau de sensibilité à l'insuline entre des non sarcopéniques et des sarcopéniques de classes I et II. Dans un premier temps, nos résultats démontrent que ni l'entraînement aérobique ni l'entraînement en musculation ne permettent d'améliorer la sensibilité à l'insuline au delà de l'effet aigu du dernier entraînement chez les femmes âgées. Conséquemment, nous concluons que les femmes âgées doivent effectuer au moins une session d'entraînement tous les jours pour améliorer et maintenir l'amélioration de la sensibilité à l'insuline. Chez les femmes jeunes, par contre, nous avons observé que l'amélioration de la sensibilité à l'insuline persiste au-delà des 24 premières heures suivant le dernier entraînement, ce qui nous amène à conclure que, chez elles, trois entraînements par semaine seraient suffisants pour améliorer de façon constante la régulation du métabolisme du glucose. Dans un deuxième temps, nous avons démontré que la sensibilité à l'insuline est similaire entre des personnes âgées qui possèdent des masses musculaires très différentes. Ainsi, nous concluons que l?action de l'insuline ne joue probablement pas un rôle très important dans le développement et le maintien de la sarcopénie chez des femmes âgées en santé qui ne possèdent pas un surplus de poids important. Nos travaux ont permis d'ajouter des informations importantes aux champs d'études particuliers auxquels ils appartiennent; plus précisément (1) au niveau de la prescription d'activités physiques chez les femmes jeunes et âgées pour lesquelles un des premiers objectifs d'un programme d'entraînement est d'améliorer la régulation de la glycémie, et (2) au niveau des mécanismes potentiellement impliqués dans le développement de la sarcopénie. |
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