Summary: | Les séquences d'ADN télomériques des vertébrés sont constituées de répétitions régulières (TTAGGG)n alors que la séquence télomérique de la levure Saccharomyces cerevisiae est une séquence irrégulière G-riche (TG1-3 )n. Des résultats antérieurs ont montré qu'après remplacement de la région matrice de 16 nt du gène TLC1 de levure par la séquence matrice humaine, les souches de levure ont la capacité d'ajouter des séquences télomériques humaines aux extrémités de leurs chromosomes (Henning et al., 1998). Leurs télomères courts n'affectaient pas leur survie pour au moins 150 générations. Nous avons confirmé ces résultats en montrant l'ajout de séquences télomériques humaines aux extrémités des chromosomes de levure. Une extension simple-brin humaine d'au moins 30 pb est présente à ces extrémités et un léger effet sur la transcription des gènes localisés près des télomères est observée. Par contre, des changements survenant aux télomères dans ces souches à long terme suggèrent que les télomères avec des terminaisons composées de séquences humaines ne sont pas stables. L'étude de la protéine UP1 dans cette souche n'a pas révélé une interaction de celle-ci aux télomères humanisés chez la levure. Finalement, il semble que les sous-unités de la télomérase humaine ne sont pas en mesure de complémenter l'absence des sous-unités de levure et ce, même dans une souche contenant des séquences télomériques terminales humaines.
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