Pour une approche narratologique du journal intime le Journal de Katherine Mansfield

Peu de chercheurs ont entrepris d'étudier en profondeur le journal intime. Pourtant la dynamique inhérente à ce genre littéraire offre un terrain propice à une variété d'explorations. Cet ouvrage s'attache à l'aspect narratif du journal intime. Nous prenons pour acquis que ce der...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: St-Laurent, Suzanne
Other Authors: Hébert, Pierre
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 1998
Online Access:http://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/2701
Description
Summary:Peu de chercheurs ont entrepris d'étudier en profondeur le journal intime. Pourtant la dynamique inhérente à ce genre littéraire offre un terrain propice à une variété d'explorations. Cet ouvrage s'attache à l'aspect narratif du journal intime. Nous prenons pour acquis que ce dernier raconte une histoire prise en charge par un discours. Dans une perspective temporelle, nous abordons les diverses manifestations du récit dans le genre étudié. La thèse se divise en deux principales parties. Dans un premier temps, nous élaborons une théorie du récit du journal en s'inspirant de celle proposée par Gérard Genette dans Figures III . À l'instar de Genette, nous explorons la temporalité du récit selon trois volets: l'ordre, la durée et la fréquence. Chaque volet est étudié à partir d'un corpus de journaux québécois et français. Nous retrouvons, entre autres, le Journal en miettes de Ionesco, le Journal de Colette et de Benjamin Constant ainsi que ceux de Saint-Denis Garneau, d'Henriette Dessaulles et de Michèle Mailhot. En marge de ces journaux, figure le Journal de Katherine Mansfield, une oeuvre donc l'étude sera reprise dans la deuxième partie de cet ouvrage. De ce corpus il a été possible de dégager quelques consensus quand [i.e. quant] au fonctionnement du récit. Mais la théorie proposée servira avant tout d'instrument par sa capacité à s'ajuster à une oeuvre donnée. La deuxième partie de cette thèse porte sur l'étude approfondie du Journal de Katherine Mansfield. Des concepts développés dans la partie précédente sont mis à contribution afin d'analyser et d'interpréter cette oeuvre majeure de la littérature intime. Les études de l'ordre, de la durée et de la fréquence sont reprises en fonctions du ou plutôt des récits du Journal . Les diverses manifestations temporelles du discours narratif deviennent ainsi des indices forts utiles à la saisit [i.e. saisie] de l'oeuvre. Elles permettent d'appréhender l'évolution et les transformations de la diariste aux [i.e. au] cours des années inscrites dans son Journal.