L'Unesco et la question de la restitution des biens culturels en Méditerranée les cas de Chypre et de la Turquie (1978-2000)

La protection du patrimoine culturel évolue constamment depuis 1945 sous l'impulsion des politiques de l'Unesco. En 1978, l'organisation instaure un comité chargé de faciliter le retour de biens culturels aux États spoliés par le pillage, le trafic illicite ou une occupation étrangère...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Masson Labonté, Amélie
Other Authors: Dramé, Patrick
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 2010
Subjects:
Online Access:http://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/2655
Description
Summary:La protection du patrimoine culturel évolue constamment depuis 1945 sous l'impulsion des politiques de l'Unesco. En 1978, l'organisation instaure un comité chargé de faciliter le retour de biens culturels aux États spoliés par le pillage, le trafic illicite ou une occupation étrangère. Dès ses premières années d'activité, le Comité intergouvernemental reçoit de nombreuses demandes de restitution provenant de pays de la région méditerranéenne. Parmi ces derniers, la Turquie se trouve doublement impliquée. Alors qu'elle entame des pourparlers avec l'Allemagne pour la récupération de trésors hittites exilés à Berlin depuis 1917, elle est aussi dénoncée par les Chypriotes --grecs pour le pillage culturel de Chypre du Nord qu'elle occupe depuis 1974. L'étude de ces litiges permet d'étudier trois aspects précis de l'histoire des biens culturels. Ils permettent d'abord de mesurer le degré d'intégration des idées de protection du patrimoine promues par l'Unesco, en Turquie, en Allemagne et à Chypre. Ils permettent ensuite de réaliser une étude spécifique des objets emblématiques réclamés (le Sphinx de Bogazkdy et les Mosaïques de Kanakaria ), tout en présentant la façon dont des objets culturels peuvent avoir une place importante dans la construction des identités nationales et des discours politiques. Finalement ces deux litiges aux enjeux particulièrement complexes, offrent la possibilité d'étudier les succès du Comité intergouvernemental instauré par l'Unesco, autant que de cerner ses limites à travers les difficultés rencontrées dans la gestion des négociations jusqu'en 2000.