Summary: | Dans ce mémoire, j'explore la quête d'identité de personnages féminins dans des nouvelles et je fais ressortir les liens qu'une telle quête entretient avec l'ironie dans les recueils de Suzanne Myre : J'ai de mauvaises nouvelles pour vous, Nouvelles d'autres mères et Humains aigres-doux. Je montre que c'est avec ironie que Suzanne Myre présente des jeunes femmes en détresse qui se placent délibérément en marge de la société. Celles-ci écorchent les autres par une parole ou des pensées cruelles. Par ailleurs, elles ne manquent pas de retourner cette arme contre elles-mêmes, pour mieux se reconstruire. La partie réflexive de ce mémoire comporte deux chapitres. Dans les premières pages, j'aborde la notion d'"identité narrative", telle que définie par Paul Ricoeur, en lien avec les notions de mêmeté et d'ipséité, ainsi que de la"concordance discordante", pour rendre compte de la perception négative de soi et de la perte d'estime des protagonistes féminins. Le second chapitre étudie la part d'ironie dans les recueils. Après avoir caractérisé l'ironie au féminin, je présente les victimes de ce trope pour analyser ensuite l'ironie rhétorique, tant explicite qu'implicite, au service justement de la dépréciation de soi des protagonistes. Dans la partie création, j'aborde la problématique identitaire dans huit nouvelles qui comportent chacune une forme d'ironie spécifique, l'ironie du sort. Un peu comme chez Suzanne Myre, les personnages féminins dans mes textes sont tous à certains égards à la recherche de leur identité.
|