Summary: | Ce mémoire étudie le mouvement de l'Oeuvre des Terrains de Jeux (OTJ), dans une ville particulière, soit Sherbrooke, de 1929 à 1962. Dans la perspective d'examiner les transformations de la société locale, les étapes de ce mouvement (fondation, fonctionnement, activités et déclin) sont examinées. Le mémoire situe dans un premier temps les loisirs pour les jeunes au Québec et ailleurs en Amérique du Nord. Nous constatons qu'il y a retard en cette matière par rapport aux États-Unis et au Canada anglais. Le mouvement otéjiste sherbrookois est instauré par l'Église, avec le concours des notables francophones de la ville. Sa popularité dans les années 1930-1960 change la façon dont les jeunes perçoivent les activités estivales. À travers les années, les activités se modifient. D'abord centralisées au parc Jacques-Cartier, elles se décentralisent dans les parcs de quartiers. D'abord limitées aux mois d'été, elles sont plus tard offertes à l'année longue. Le rôle de la municipalité est examiné : nous constatons un net partage des responsabilités entre elle et l'Église, jusqu'au début des années 1960. La Ville prend en charge les infrastructures, parcs, terrains de jeux, équipements, alors que l'OTJ s'occupe de l'animation. Avec la municipalisation en 1962, la Ville assure le rôle d'animateur jusqu'alors occupé par l'OTJ.
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