L'image du grec selon les chroniqueurs des croisades perceptions et réactions face au cérémonial byzantin 1096 à 1204

Le XIIe siècle fut une période cruciale dans la détérioration des rapports entre Grecs et Latins, particulièrement dans le contexte des croisades. En effet, les premiers croisés qui sont entrés en contact avec la civilisation byzantine en route pour la Terre Sainte ont trouvé une culture fort différ...

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Main Author: Carrier, Marc
Other Authors: Chaput, Bernard
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 2000
Online Access:http://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/2145
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spelling ndltd-usherbrooke.ca-oai-savoirs.usherbrooke.ca-11143-21452016-04-07T05:22:29Z L'image du grec selon les chroniqueurs des croisades perceptions et réactions face au cérémonial byzantin 1096 à 1204 Carrier, Marc Chaput, Bernard Le XIIe siècle fut une période cruciale dans la détérioration des rapports entre Grecs et Latins, particulièrement dans le contexte des croisades. En effet, les premiers croisés qui sont entrés en contact avec la civilisation byzantine en route pour la Terre Sainte ont trouvé une culture fort différente de ce qu'ils avaient espéré et furent confrontés à un système de valeurs qui ne concordait pas avec leur idéal guerrier, voire chevaleresque. Une des manifestations de la culture byzantine qui frappa l'imaginaire des chroniqueurs des croisades fut le cérémonial impérial byzantin, présenté dans un contexte diplomatique au moment où les seigneurs croisés négociaient avec l'empereur à Constantinople. Le cérémonial diplomatique venait notamment confirmer une préconception des Grecs chez les Occidentaux, transmise de l'Antiquité par les auteurs classiques, et qui s'était perpétuée tout au long de la période médiévale : l'image des Grecs perfides et efféminés. Dans l'optique des croisés, le cérémonial était en effet un reflet du manque d'honneur et des moeurs douteuses des Byzantins, de même que du raffinement excessif et de la décadence de leur civilisation. Cette perception essentiellement négative des Grecs et du cérémonial byzantin a suscité diverses réactions chez les seigneurs croisés, telles que la tran[s]gression du protocole prescrit ou encore des tentatives d'éviter le cérémonial. Ces transgressions ont généralement été tolérées par les Byzantins, mais ont tout de même engendré des tensions diplomatiques et mis à l'épreuve la fraternité chrétienne de plus en plus fragile entre Grecs et Latins. Les tensions culturelles et religieuses toujours croissantes entre les deux mondes ont d'ailleurs abouti aux fâcheux événements qui ont entouré la prise de Constantinople par les croisés en 1204. 2000 Mémoire 0612617238 http://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/2145 fre © Marc Carrier Université de Sherbrooke
collection NDLTD
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sources NDLTD
description Le XIIe siècle fut une période cruciale dans la détérioration des rapports entre Grecs et Latins, particulièrement dans le contexte des croisades. En effet, les premiers croisés qui sont entrés en contact avec la civilisation byzantine en route pour la Terre Sainte ont trouvé une culture fort différente de ce qu'ils avaient espéré et furent confrontés à un système de valeurs qui ne concordait pas avec leur idéal guerrier, voire chevaleresque. Une des manifestations de la culture byzantine qui frappa l'imaginaire des chroniqueurs des croisades fut le cérémonial impérial byzantin, présenté dans un contexte diplomatique au moment où les seigneurs croisés négociaient avec l'empereur à Constantinople. Le cérémonial diplomatique venait notamment confirmer une préconception des Grecs chez les Occidentaux, transmise de l'Antiquité par les auteurs classiques, et qui s'était perpétuée tout au long de la période médiévale : l'image des Grecs perfides et efféminés. Dans l'optique des croisés, le cérémonial était en effet un reflet du manque d'honneur et des moeurs douteuses des Byzantins, de même que du raffinement excessif et de la décadence de leur civilisation. Cette perception essentiellement négative des Grecs et du cérémonial byzantin a suscité diverses réactions chez les seigneurs croisés, telles que la tran[s]gression du protocole prescrit ou encore des tentatives d'éviter le cérémonial. Ces transgressions ont généralement été tolérées par les Byzantins, mais ont tout de même engendré des tensions diplomatiques et mis à l'épreuve la fraternité chrétienne de plus en plus fragile entre Grecs et Latins. Les tensions culturelles et religieuses toujours croissantes entre les deux mondes ont d'ailleurs abouti aux fâcheux événements qui ont entouré la prise de Constantinople par les croisés en 1204.
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