Summary: | Le Maroc produit chaque année 15 millions de tonnes de résidus miniers acides de phosphogypse dont la grande majorité est rejetée à la mer. Cette pratique constitue bien sûr une source de contamination, mais avant tout, un gaspillage de matériaux de construction déjà transformés. Il existe donc des pressions extérieures pour trouver une alternative de disposition ou d'utilisation de ce type de résidu dans un contexte de développement durable.Le présent mémoire est une revue des différentes possibilités de stabilisation et de valorisation des phosphogypses marocains par l'ajout de cendres volantes. Une caractérisation chimique complète des deux principaux types de phosphogypses marocains est présentée ainsi que les analyses qui mettent en relief le faible effet tampon de ceux-ci. En outre, les principales nuisances environnementales rattachées à la disposition des phosphogypses sont reliées à leur acidité, à leur potentiel d'émission radio-active ainsi qu'à la concentration élevée des fluorures et des ions phosphate. À la suite de la confrontation des phosphogypses avec les diverses théories sur les liants hydrauliques, on arrive aux conclusions que les types de valorisation par substitution du sulfate de calcium par les phosphogypses sont des solutions viables; toutefois, elles ne permettent pas de réutiliser des quantités importantes de ce résidu minier, ni de régler le problème de l'accumulation de ceux-ci. Les possibilités d'utiliser les phosphogypses comme liant hydraulique prédominant combinés avec des ajouts minéraux semblent donc les avenues les plus prometteuses. Comme suite aux divers essais effectués, cette étude confirme la compatibilité des phosphogypses avec les cendres volantes disponibles au Maroc du point de vue de la neutralisation du pH. Finalement, une ouverture sur les futurs essais de caractérisation physique est faite, dernière étape avant l'application des méthodes de valorisation viables.
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