Étude sur le système kallikrein-kinine rénal : relation entre l'excrétion urinaire des kinines et les fonctions rénales

Cette étude porte sur les actions rénales des kinines, actions qui ont été évaluées en mesurant l'excrétion urinaire de la bradykinine (BK) et de ses deux principaux métabolites, la des-Arg9-BK et la BK(1-7), par essais radioimmunologiques. L'excrétion urinaire des peptides a été mesurée c...

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Bibliographic Details
Main Author: Bernoussi, Abderrahman
Other Authors: [non identifié]
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 1987
Online Access:http://hdl.handle.net/11143/11692
Description
Summary:Cette étude porte sur les actions rénales des kinines, actions qui ont été évaluées en mesurant l'excrétion urinaire de la bradykinine (BK) et de ses deux principaux métabolites, la des-Arg9-BK et la BK(1-7), par essais radioimmunologiques. L'excrétion urinaire des peptides a été mesurée chez des rats maintenus sur des diètes hypersodées, hyposodées et hyperpotassées pour des temps variables. En parallèle, les mêmes peptides ont été mesurés dans les homogénats des reins de ces animaux, afin de s'assurer que l'excrétion urinaire des peptides réflétait l'activité du système kallikréine-kinine (SKK) rénal. Les résultats montrent que les rats normaux excrètent des faibles quantités de BK (entre 7 et 11 ng/jour). La des-Arg9-BK se retrouve en concentration légèrement plus faible (environ 5 à 9 ng/jour) alors que les quantités de BK(1-7) sont de l'ordre de 1 ng/jour. Bien qu'un apport sodique de courte durée ne modifie par l'excrétion urinaire des peptides, une diète hypersodée pour cinq semaines diminue légèrement la quantité de BK excrétée. Une diète pauvre en sel augmente significativement la quantité de BK excrétée par un facteur de 1.5. Parallèlement, une diète hyperpotassée n'affecte pas l'excrétion des peptides. Dans toutes ces études, l'excrétion urinaire des métabolites de la BK n'est pas modifiée. D'un autre côté, l'administration de trois diurétiques (l'hydrochlorothiazide, le furosémide et le spironolactone) augmente le volume urinaire, l'excrétion des électrolytes ainsi que la concentration de BK. Une analyse statistique des régressions entre l'excrétion de BK, le volume et le sodium urinaires montre une corrélation positive entre le volume et la BK chez la plupart des groupes animaux étudiés, suggérant une action diurétique pour ce peptide. Chez les animaux maintenus sur une diète hypersodée pour cinq semaines, nous avons observé une régression positive entre l'excrétion de BK et du sodium. Ce dernier résultat suggère une action natriurétique pour les kinines. Le contenu rénal de kinines dans les homogénats des reins de ces différents groupes d'animaux confirme les résultats obtenus avec les urines: une diète hyposodée augmente considérablement les quantités de BK et de ses métabolites. En plus, une diète hyperpotassée augmente les concentrations de BK rénales. Ces derniers résultats supportent l'hypothèse voulant que la SKK rénal soit sous le contrôle de systèmes hormonaux qui affectent les fonctions rénales, et plus particulièrement les corticostéroides