Les effets physiologiques et psychologiques d'un programme de réadaptation physique chez des coronariens âgés de 55 ans et plus

Il semble maintenant reconnu que l'activité physique joue un rôle privilégié en réadaptation cardiaque. En effet, il a été démontré que l'activité physique bien encadrée comporte très peu de risques (Haskell, 1979) et entraine des changements physiologiques importants chez des patients qui...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Ouellet, Sylvie
Other Authors: Gauthier, Pierre
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 1985
Online Access:http://hdl.handle.net/11143/11169
Description
Summary:Il semble maintenant reconnu que l'activité physique joue un rôle privilégié en réadaptation cardiaque. En effet, il a été démontré que l'activité physique bien encadrée comporte très peu de risques (Haskell, 1979) et entraine des changements physiologiques importants chez des patients qui ont subi un ou plusieurs pontages aorto-coronariens quel que soit leur âge (William, 1985). Les résultats d'études récentes (William, 1985; Froelicher, Jensen & Sullivan, 1985; LaFontaine & Bruckerhuff, 1987) ont démontré que l'exercice de type aérobique avait des effets bénéfiques sur la capacité fonctionnelle à l'effort des patients jeunes et âgées. Cependant, peu d'études ont analysé l'effet d'un programme d'exercices global (aérobie et musculaire) sur l'endurance musculaire et la flexibilité des patients qui font l'objet de la présente étude. Celle-ci s'est déroulée sur une période de 52 semaines dont 12 ont été consacrées au programme de réadaptation physique proprement dit. Les sujets, des pontages aorto-coronariens, ont été répartis en deux groupes: un groupe expérimental (PE) de cinq sujets soumis à un programme d'exercices et un groupe contrôle de sept sujets qui n'a pas suivi de programme d'exercices. Chaque sujet du groupe PE a participé à. trois séances hebdomadaires d'exercices. Les résultats globaux montrent pour le groupe PE des améliorations significatives (P<105) de la durée de l'épreuve à l'effort (11.2%) et de l'autonomie psychologique. Le même groupe présente aussi des améliorations significatives (p<,025) de la capacité fonctionnelle à l'effort (16.7%), de l'endurance musculaire des bras (19.9%) et des abdominaux (37.7%), de la flexibilité du tronc (19.8%) et de la dimension "rapport à soi". Par contre le groupe PE ne présente aucun changement significatif au niveau de la flexibilité des épaules ni des autres dimensions de l'actualisation de soi. De son côté, le groupe PC a présenté une augmentation significative (p<1025) de l'endurance musculaire des bras (14.6%) et une diminution significative des échelles psychologiques suivantes: la "flexibilité" et le "rapport à soi" (<,05) et la "référence à soi" (<,025). Nous observons une seule différence significative entre les deux groupes au niveau des paramètres physiologiques soit la flexibilité du tronc. Il n'existe aucune autre différence physiologique significative entre les deux groupes. -Ces résultats nous permettent donc d'affirmer que les patients du groupe PE ont démontré une amélioration de la capacité fonctionnelle à l'effort, de l'endurance musculaire des bras et des abdominaux, de la flexibilité du tronc ainsi que de l'autonomie psychologique. Le groupe PC par contre a démontré une seule amélioration, soit l'endurance musculaire des bras et des détériorations au niveau de deux dimensions psychologiques. Cependant l'absence de différence significative entre les deux groupes pourrait s'expliquer par le nombre restreint de sujets dans chaque groupe, limitant ainsi la puissance des traitements statistiques.