Qualité de l'eau par télédétection hyperspectrale aéroportée : Application au fleuve Saint-Laurent

Le spectromètre imageur CASI (Compact Airborne Spectrographic Imager) a survolé à basse (487 m) et à haute (3200 m) altitude trois sections transverses du fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Trois-Rivières pour l'analyse de la qualité de l'eau. Les images ont été acquises en mode haute ré...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Banville, Isabelle
Other Authors: O'Neill, Norman
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 1994
Online Access:http://hdl.handle.net/11143/11158
Description
Summary:Le spectromètre imageur CASI (Compact Airborne Spectrographic Imager) a survolé à basse (487 m) et à haute (3200 m) altitude trois sections transverses du fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Trois-Rivières pour l'analyse de la qualité de l'eau. Les images ont été acquises en mode haute résolution spectrale entre 400 nm et 800 nm. Des mesures in situ au spectroradiomètre Spectron ont été effectuées le lendemain et deux semaines plus tard à dix stations réparties sur les sections survolées par le CASI. Ces mesures consistaient en des spectres de luminance ascendante au nadir au-dessus de la surface de l'eau, avec et sans tête flottante (pour l'élimination des effets de scintillement du ciel et du soleil), et en des mesures d'éclairement descendant (pour l'extraction de la réflectance au nadir). Des données atmosphériques optiques ont aussi été récoltées ces deux jours. Des mesures in situ de concentration de sédiments en suspension et de turbidité ont été acquises à ces dix stations. Nous avons comparé les spectres CASI, Spectron (avec et sans scintillement) et ceux d'un modèle de transfert radiatif en utilisant les données de qualité de l'eau. Les résultats obtenus montrent une bonne correspondance entre les spectres CASI et Spectron, mais ceux-ci diffèrent des spectres calculés avec le modèle. Des différences apparaissent au niveau de l'amplitude des réflectances mesurées et au niveau de la position du pic de forte diffusion due à la chlorophylle dans l'eau (à 640 nm). Les résultats sont discutés en fonction des différents facteurs qui influencent le modèle. Les images acquises aux deux altitudes ont permis de valider une méthode simple d'inversion de l'épaisseur optique des aérosols. Enfin, l'analyse des profils de luminance corrigés le long des transverses permet de caractériser les zones de végétation submergée et les zones de profondeur d'eau variable.