L'influence de la formation de base des infirmières soignantes sur leurs attitudes envers les personnes âgées hospitalisées dans un milieu de soins de courte durée

Plusieurs infirmières soignantes manifestent à l'égard de la clientèle des personnes âgées de plus de 65 ans des attitudes non souhaitables. La littérature sur les attitudes tend à démontrer que le niveau de formation des infirmières n'est pas étranger au fait d'avoir ou non des attit...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Tremblay, Suzanne
Other Authors: [non identifié]
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 1993
Online Access:http://hdl.handle.net/11143/11151
Description
Summary:Plusieurs infirmières soignantes manifestent à l'égard de la clientèle des personnes âgées de plus de 65 ans des attitudes non souhaitables. La littérature sur les attitudes tend à démontrer que le niveau de formation des infirmières n'est pas étranger au fait d'avoir ou non des attitudes positives envers cette clientèle. C'est pourquoi, le but de cette étude est d'évaluer l'influence de la formation de base des infirmières soignantes des milieux de soins de courte durée sur les attitudes qu'elles manifestent envers les personnes âgées. L'échantillon se compose de 425 infirmières soignantes, choisies de façon aléatoire, qui oeuvrent dans un milieu de soins de courte durée. Cet échantillon se divise en trois strates, chacune d'elle représentant un niveau de formation de base spécifique. La collecte des données s'est effectuée par l'envoi postal d'un questionnaire auto-administré portant sur la mesure des attitudes via l'instrument "Opinions sur les gens" de Montplaisir et Dufour (1982). Le taux de réponse est de 67% (425/636), sans relance. Le nombre de répondantes dans chacun des groupes est relativement similaire soit, 142 pour les infirmières diplômées d'hôpital, 139 pour les infirmières cégépiennes et 144 pour les infirmières bachelières. Les résultats significatifs (p < 0.05) ont démontré que les infirmières bachelières ont des attitudes plus positives envers les personnes âgées, alors que les infirmières diplômées d'hôpital et des CÉGEPS présentent des attitudes plus négatives. Les retombées de cette recherche sont de trois ordres. Au niveau de la pratique professionnelle, elle permet d'appuyer la prise de position des différentes corporations et associations professionnelles nord-américaines d'infirmières à l'effet que le baccalauréat en sciences infirmières soit dorénavant le seul niveau de formation initiale reconnu. Au niveau des administrateurs, elle oriente ceux-ci dans leur choix de personnel infirmier, non seulement dans le contexte de restriction budgétaire de ces dernières années, mais aussi en regard de la complexité des problématiques de soins. Quant à la recherche en sciences infirmières, la présente étude fournit des pistes de réflexions en regard du niveau de formation initiale et de son impact sur les attitudes des infirmières soignantes dans des milieux de soins de courte durée.