Le jardin (roman, journal)
L'horticulture est une activité qui demande à celui qui la pratique une patience et une minutie infinies. Le travail du jardinier est un processus lent. La récolte du fruit de son labeur ne vient qu'après de longs mois passés à prendre bien soin de l'espace qu'il a créé, engraiss...
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Other Authors: | |
Language: | French |
Published: |
Université de Sherbrooke
1995
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Online Access: | http://hdl.handle.net/11143/10333 |
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ndltd-usherbrooke.ca-oai-savoirs.usherbrooke.ca-11143-103332017-04-07T05:36:45Z Le jardin (roman, journal) Daneau, Robert Giroux, Robert L'horticulture est une activité qui demande à celui qui la pratique une patience et une minutie infinies. Le travail du jardinier est un processus lent. La récolte du fruit de son labeur ne vient qu'après de longs mois passés à prendre bien soin de l'espace qu'il a créé, engraissé, entretenu et protégé des prédateurs qui menaçaient son intégrité, En assistant à la croissance de son oeuvre, il doit prendre bien soin de supporter les plantes les plus fragiles à l'aide de tuteurs, de tailler les feuilles qui font de l'ombre aux autres plantes, de couper les tiges trop chétives, celles qui sont vouées à une mort certaine. À certains égards, le travail du scripteur ressemble à celui du jardinier. Comme lui, à mesure que son oeuvre prend corps, il doit surveiller le processus de sa croissance de près, nourrir les parties les plus faibles de son discours et peaufiner son texte jusqu'à ce que sa création ait enfin la forme voulue. Au terme du passage des saisons qui ont marqué le développement de l'oeuvre, de son premier germe jusqu'à sa pleine maturité, l'auteur et le jardinier doivent éprouver un même plaisir à la montrer, à la faire visiter, lorsqu'elle est enfin arrivée à maturité. Tout au long de la rédaction de ce mémoire, il m'est arrivé d'avoir, en quelque sorte, le sentiment de jardiner. D'abord parce qu'au coeur même de l'univers romanesque que j'ai imaginé se trouvait un jardin. Ensuite, parce que le processus de création littéraire m'a semblé présenter des analogies étonnantes avec le travail horticole. Quand on écrit un roman, on se creuse les méninges, on sème des idées, on les regarde germer, puis croître et à la fin, on récolte les fragments d'un texte auquel on tente de donner une forme définitive en disposant les scènes, les épisodes et les chapitres de façon à obtenir un ensemble équilibré, un espace agréable à explorer pour le lecteur. 1995 Mémoire http://hdl.handle.net/11143/10333 fre © Robert Daneau Université de Sherbrooke |
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French |
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L'horticulture est une activité qui demande à celui qui la pratique une patience et une minutie infinies. Le travail du jardinier est un processus lent. La récolte du fruit de son labeur ne vient qu'après de longs mois passés à prendre bien soin de l'espace qu'il a créé, engraissé, entretenu et protégé des prédateurs qui menaçaient son intégrité, En assistant à la croissance de son oeuvre, il doit prendre bien soin de supporter les plantes les plus fragiles à l'aide de tuteurs, de tailler les feuilles qui font de l'ombre aux autres plantes, de couper les tiges trop chétives, celles qui sont vouées à une mort certaine. À certains égards, le travail du scripteur ressemble à celui du jardinier. Comme lui, à mesure que son oeuvre prend corps, il doit surveiller le processus de sa croissance de près, nourrir les parties les plus faibles de son discours et peaufiner son texte jusqu'à ce que sa création ait enfin la forme voulue. Au terme du passage des saisons qui ont marqué le développement de l'oeuvre, de son premier germe jusqu'à sa pleine maturité, l'auteur et le jardinier doivent éprouver un même plaisir à la montrer, à la faire visiter, lorsqu'elle est enfin arrivée à maturité. Tout au long de la rédaction de ce mémoire, il m'est arrivé d'avoir, en quelque sorte, le sentiment de jardiner. D'abord parce qu'au coeur même de l'univers romanesque que j'ai imaginé se trouvait un jardin. Ensuite, parce que le processus de création littéraire m'a semblé présenter des analogies étonnantes avec le travail horticole. Quand on écrit un roman, on se creuse les méninges, on sème des idées, on les regarde germer, puis croître et à la fin, on récolte les fragments d'un texte auquel on tente de donner une forme définitive en disposant les scènes, les épisodes et les chapitres de façon à obtenir un ensemble équilibré, un espace agréable à explorer pour le lecteur. |
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