L'igbo : langue d'enseignement au secondaire. Étude de la situation dans l'état d'Anambra

L'adoption de langues étrangères, notamment le français, l'anglais, l'espagnol ou le portugais, selon le cas, semble avoir aidé les nouvelles nations des anciennes colonies en Afrique, en Amérique latine et en Asie à atteindre un niveau de développement scolaire, économique et adminis...

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Bibliographic Details
Main Author: Ezeani, Emmanuel Okonkwo
Other Authors: Vinet, Marie-Térèse
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 1986
Online Access:http://hdl.handle.net/11143/10104
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spelling ndltd-usherbrooke.ca-oai-savoirs.usherbrooke.ca-11143-101042017-02-09T17:06:30Z L'igbo : langue d'enseignement au secondaire. Étude de la situation dans l'état d'Anambra Ezeani, Emmanuel Okonkwo Vinet, Marie-Térèse L'adoption de langues étrangères, notamment le français, l'anglais, l'espagnol ou le portugais, selon le cas, semble avoir aidé les nouvelles nations des anciennes colonies en Afrique, en Amérique latine et en Asie à atteindre un niveau de développement scolaire, économique et administratif relativement supérieur aux conditions prévalant lors de la période pré-coloniale. La maîtrise des langues des ex-puissances impérialistes permit, en particulier, aux nationalistes africains de revendiquer l'indépendance. Rétrospectivement, avait-on besoin d'être subjugué, en premier lieu, afin qu'on parvienne à se libérer moyennant l'acquisition de la langue du colon? Bien sûr que non. Par ailleurs, formuler des hypothèses sur ce qu'aurait été le sort du colonisé en l'absence du colon et de sa langue nous semble tout à fait hors de propos dans le cadre de la présente étude. Il pourrait être pertinent ici d'évoquer un proverbe igbo selon lequel "on fait cuire son repas avec le bois qui se trouve chez soi". Aussi simpliste que ce proverbe puisse paraître dans le contexte moderne, il renferme une pensée fondamentale qui touche au comportement humain, dans la mesure où la langue maternelle d'une communauté quelconque remplit sa fonction de communication. Rare est le peuple qui, de sa propre volonté, remplace sa langue et sa civilisation pour celles d'un autre. On peut remarquer, en effet, que l'adoption d'une langue étrangère, dans des domaines aussi importants que l'éducation et l'administration, ne peut nullement être à l'avantage du colonisé. Or, l'officialisation de la langue anglaise comme principal médium d'éducation et d'administration constitue, malgré ses bons côtés, l'une des plus déséquilibrantes retombées du contact britannique avec les Igbos. […] 1986 Thèse 0315361913 http://hdl.handle.net/11143/10104 fre © Emmanuel Okonkwo Ezeani Université de Sherbrooke
collection NDLTD
language French
sources NDLTD
description L'adoption de langues étrangères, notamment le français, l'anglais, l'espagnol ou le portugais, selon le cas, semble avoir aidé les nouvelles nations des anciennes colonies en Afrique, en Amérique latine et en Asie à atteindre un niveau de développement scolaire, économique et administratif relativement supérieur aux conditions prévalant lors de la période pré-coloniale. La maîtrise des langues des ex-puissances impérialistes permit, en particulier, aux nationalistes africains de revendiquer l'indépendance. Rétrospectivement, avait-on besoin d'être subjugué, en premier lieu, afin qu'on parvienne à se libérer moyennant l'acquisition de la langue du colon? Bien sûr que non. Par ailleurs, formuler des hypothèses sur ce qu'aurait été le sort du colonisé en l'absence du colon et de sa langue nous semble tout à fait hors de propos dans le cadre de la présente étude. Il pourrait être pertinent ici d'évoquer un proverbe igbo selon lequel "on fait cuire son repas avec le bois qui se trouve chez soi". Aussi simpliste que ce proverbe puisse paraître dans le contexte moderne, il renferme une pensée fondamentale qui touche au comportement humain, dans la mesure où la langue maternelle d'une communauté quelconque remplit sa fonction de communication. Rare est le peuple qui, de sa propre volonté, remplace sa langue et sa civilisation pour celles d'un autre. On peut remarquer, en effet, que l'adoption d'une langue étrangère, dans des domaines aussi importants que l'éducation et l'administration, ne peut nullement être à l'avantage du colonisé. Or, l'officialisation de la langue anglaise comme principal médium d'éducation et d'administration constitue, malgré ses bons côtés, l'une des plus déséquilibrantes retombées du contact britannique avec les Igbos. […]
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