La relation entre les intérêts de lecture et le contenu des romans pour la jeunesse (Étude de trois collections : 1985 à 1993)

Si la littérature de jeunesse est aujourd'hui une denrée consommée abondamment, on peut constater en consultant les données historiques que l'étalage n'a pas été toujours aussi bien garni. Pour remonter aux sources, il faut traverser vingt-six siècles. On retrouve alors le premier liv...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Roy, Pierre
Other Authors: Bonenfant, Joseph
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 1995
Online Access:http://hdl.handle.net/11143/10095
Description
Summary:Si la littérature de jeunesse est aujourd'hui une denrée consommée abondamment, on peut constater en consultant les données historiques que l'étalage n'a pas été toujours aussi bien garni. Pour remonter aux sources, il faut traverser vingt-six siècles. On retrouve alors le premier livre pour enfant, le Pantchatantra, du philosophe hindou Bilpay (VIe siècle av. J.C.). Puis, plus rien jusqu'au XIVe siècle, alors que paraît en Angleterre Le petit livre de courtoisie du petit John de Canton, et, en France, Les enseignements à mes filles, du Chevalier de la Tour Landryl. Quelques siècles plus tard (1697) paraissent les contes de Perreault, Histoires ou contes du temps passé, avec natalités, mieux connus sous le titre de Contes de ma Mère l'Oye qui, contrairement à la croyance populaire, n'ont pas été écrits à l'origine pour les enfants2. C'est en Angleterre, en 1745, que la littérature de jeunesse prend véritablement forme lorsque John Newberry ouvre la première librairie pour enfants3. Au Québec, l'histoire est plus courte. C'est en effet à partir de 1921 que l'on peut vraiment parler de littérature pour la jeunesse avec la création du premier périodique pour enfants, L'oiseau bleu. De cette revue naîtra en 1923 le roman Les aventures de Perrine et Charlot, de Marie-Claire Daveluy4. Jusqu'en 1940, on retrouve ensuite beaucoup d'ouvrages historiques à caractère nationaliste.