Prédire l'intention de pratiquer l'activité physique chez une population inactive avec la théorie du comportement planifié et la théorie de la motivation autodéterminée

Bien que la pratique régulière de l’activité physique (AP) soit associée à plusieurs bienfaits, dont notamment la prévention des maladies cardiovasculaires, du diabète de type 2, de l'obésité et de l'hypertension (Warburton, Charlesworth, Ivey, Nettlefold, & Bredin, 2010), il semble qu...

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Bibliographic Details
Main Author: Pelletier, Jean-Michel
Format: Others
Language:fr
Published: 2015
Online Access:http://depot-e.uqtr.ca/7790/1/031118292.pdf
Description
Summary:Bien que la pratique régulière de l’activité physique (AP) soit associée à plusieurs bienfaits, dont notamment la prévention des maladies cardiovasculaires, du diabète de type 2, de l'obésité et de l'hypertension (Warburton, Charlesworth, Ivey, Nettlefold, & Bredin, 2010), il semble qu'un nombre important d'individus aient de la difficulté à adopter et à maintenir la pratique de celle-ci. D'ailleurs, une minorité d’adultes canadiens (15 %) atteignent les 150 minutes par semaine d'AP recommandés (Colley et al., 20 Il). Il est donc important d'examiner pourquoi aussi peu d’adultes pratiquent régulièrement l’AP. Pour aborder ce questionnement, l'étude de la motivation autonome associée à la pratique de l'AP (c.-à-d., pratiquer l'AP par plaisir et par choix) est très pertinente car, parmi les obstacles associés à la pratique de l'AP mentionnés par les individus, le manque de motivation et de plaisir semble être un facteur déterminant (Sallis & Hovell, 1990). À l’aide d'un devis corrélationnel et transversal, la présente étude a pour objectif d'examiner comment la « qualité» de la motivation influence l'intention de pratiquer l'AP chez des adultes inactifs. Pour ce faire, trois approches théoriques sont intégrées dans un seul modèle: la théorie du comportement planifié (TCP, Ajzen, 1991), la théorie de l’autodétermination (TAD, Deci & Ryan, 1980; Ryan & Deci, 2000) et la théorie de l’autoefficacité (Bandura, 1997). Les participants sont 178 adultes (142 femmes et 36 hommes), âgés en moyenne de 31,39 ans (ÉT = 12,78). Ils ont rempli une série de questionnaires incluant une mesure de la motivation à pratiquer l'AP. Une analyse acheminatoire a été menée pour analyser les données. Dans un premier temps, les résultats montrent que l'attitude associée à la pratique de l'AP, le sentiment de contrôle associé à la pratique de l’AP et le sentiment d'auto efficacité face aux barrières associées à la pratique de l’AP influencent significativement et positivement l'intention de pratiquer l'AP. Dans un deuxième temps, les résultats révèlent que l'attitude et le sentiment de contrôle médient significativement la relation entre la motivation autonome et l'intention de pratiquer l’AP alors que l'effet médiateur du sentiment d'autoefficacité face aux barrières associées à la pratique de l'AP est marginalement significatif. Ces résultats permettent de mieux expliquer le processus motivationnel ou « la séquence motivationnelle » (Hagger & Chatzisarantis, 2009, 2014) qui mène à l'intention de pratiquer l’AP durant les temps libres chez les adultes inactifs. Ils permettent également de cibler un facteur clé sur lequel il est possible d'intervenir lorsque l'on souhaite favoriser l'intention de pratiquer l’AP chez les adultes inactifs, soit la notion de plaisir et d'autonomie. Des études supplémentaires devront être menées pour vérifier la validité du modèle théorique proposé chez d’autres populations, dont notamment les populations à risque (p. ex., adultes atteints du diabète de type 2).