La fonction de l'art chez Platon : un instrument au service de l'État.

Il y a une certaine ambivalence, dans les écrits de Platon, au sujet de l'art. D'une part, le philosophe se montre très sévère envers les artistes, voyant en eux des virtuoses de l'apparence, étrangers au savoir et inutiles à tout point de vue. Le philosophe se montre toutefois, dans...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Laroche, Philippe.
Other Authors: Collobert, Catherine
Format: Others
Published: University of Ottawa (Canada) 2009
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/10393/9363
http://dx.doi.org/10.20381/ruor-16277
Description
Summary:Il y a une certaine ambivalence, dans les écrits de Platon, au sujet de l'art. D'une part, le philosophe se montre très sévère envers les artistes, voyant en eux des virtuoses de l'apparence, étrangers au savoir et inutiles à tout point de vue. Le philosophe se montre toutefois, dans certains textes, très favorable à l'art, au point même de lui confier une grande partie de l'éducation des gardiens 1 . Comment expliquer cette ambiguïté de Platon devant les beaux-arts? Cette ambiguïté peut être réduite si l'on considère la fonction de l'art dans la Cité: l'art est, chez Platon, un instrument au service de l'État. Ce que Platon condamne n'est pas que l'art soit incapable d'atteindre la vérité, mais qu'il puisse servir à transmettre des opinions et des habitudes contraires au Bien de l'État. En épurant l'art de son contenu nocif, il devient toutefois possible, pour le législateur, d'utiliser l'art à des fins éducatives: l'art sert à créer, chez les jeunes, de bonnes habitudes intellectuelles et affectives.