Les chemins du jihad : une sociologie rhizomique de récits de vie

Les chemins du jihad sont multiples et se dessinent largement par-delà le processus linéaire de radicalisation propre à la majorité des études sur le sujet à la recherche de causes. Cette thèse raconte les multiples enchevêtrements, allers-retours et bifurcations de ces voies empruntées par des Cana...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Mourani, Maria
Other Authors: Laplante, Julie
Format: Others
Language:fr
Published: Université d'Ottawa / University of Ottawa 2020
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/10393/41430
http://dx.doi.org/10.20381/ruor-25654
Description
Summary:Les chemins du jihad sont multiples et se dessinent largement par-delà le processus linéaire de radicalisation propre à la majorité des études sur le sujet à la recherche de causes. Cette thèse raconte les multiples enchevêtrements, allers-retours et bifurcations de ces voies empruntées par des Canadiens, Français et Belges, dont les lignes de fuite ont abouti ou pas à des devenirs-jihad. L’objectif étant de comprendre comment ces acteurs en arrivent-ils à désirer l'engagement jihadiste ? Comment en sont-ils affectés et donnent-ils sens à tout cela ? Un désir aux multiples (re)territorialisations qui, parfois, peut tourner en abolition mortuaire. L’émergence d’un moment où l’on perçoit les choses autrement lors de cette rencontre, virtuelle ou réelle, humaine ou non-humaine, qui affecte, et donne sens à une ligne de fuite. Par l’approche rhizomique et schizo-analytique de Deleuze et Guattari – une perspective fluide qui revient à penser l'humain non pas comme une entité fixe, mais un devenir – il est décrit les agencements de ces lignes qui traversent le champ social et les acteurs en une chorégraphie de ruptures, de bifurcations, d’enchevêtrements, de sauts, de dé-re-territorialisations, d’arrêts, etc., à partir des 25 récits de vie des participants. La thèse constitue une cartographie des lignes molaires, souples et de fuite ainsi que des intensités (affects) ; des agencements machinés, des machines sociales, abstraites, désirantes, de guerre, faisant apparaître les multiples possibilités d’existence… toute une machine-jihad.