Les expressions faciales aptes à susciter un traitement favorable de la part d'autrui au sein de différentes relations interpersonnelles
À ce jour, trop peu d’études se sont intéressées au rôle que jouent les expressions faciales émotionnelles au niveau des comportements prosociaux. De surcroît, les travaux empiriques se penchant sur cette question n’ont pas examiné celle-ci à l’intérieur de différentes relations interpersonnelles. L...
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Other Authors: | |
Language: | fr |
Published: |
Université d'Ottawa / University of Ottawa
2016
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Online Access: | http://hdl.handle.net/10393/34490 http://dx.doi.org/10.20381/ruor-5591 |
Summary: | À ce jour, trop peu d’études se sont intéressées au rôle que jouent les expressions faciales émotionnelles au niveau des comportements prosociaux. De surcroît, les travaux empiriques se penchant sur cette question n’ont pas examiné celle-ci à l’intérieur de différentes relations interpersonnelles. Le but du présent projet de recherche est d’évaluer l’effet de l’expression faciale et du lien interpersonnel sur la réponse prosociale. De plus, nous cherchons à déterminer la mesure dans laquelle d’autres variables telles le sexe du bénéficiaire exercent une influence dans l’apport de l’aide. Afin de répondre à ces objectifs, nous avons réalisé deux études, chacune incluant une étape de validation ainsi qu’une étape d’expérimentation. Dans le cadre de la validation des scénarios, les participants ont fait la lecture de situations hypothétiques dans lesquelles un personnage fictif formulait une demande. À ce sujet, ils devaient indiquer leur degré de disposition et d’obligation à répondre de manière favorable à la requête ainsi que leur degré de perception de l’usualité de cette requête et des efforts qu’elle entraîne. Lors de l’expérimentation en laboratoire, les participants ont lu les mêmes scénarios sociaux et ont visionné tour à tour une série d’expression du visage, leur tâche nécessitant qu’ils indiquent la mesure dans laquelle ils seraient disposés à répondre favorablement à une requête advenant que le demandeur affiche une expression faciale donnée. De manière générale, les 117 jeunes adultes qui ont participé à la première phase de l’étude pilote semblent considérer les demandes dépeintes dans les scénarios comme étant courantes, peu astreignantes, peu exigeantes et favorables à la prosocialité. De surcroît, il appert que 1) les répondants seraient plus disposés et se sentiraient plus obligés à satisfaire une demande concernant un service plutôt qu’un bien, et que 2) les femmes se sentiraient davantage contraintes à répondre favorablement aux demandes formulées et qu’elles estiment que celles-ci exigeraient davantage d’efforts, en comparaison avec les hommes. Dans un autre ordre d’idées, nous avons noté chez les 50 jeunes adultes ayant pris part à l’expérimentation que leur inclination générale à satisfaire une requête serait plus élevée si l’émetteur arborait un visage joyeux, suivi en ordre décroissant d’un visage triste ou neutre, d’un visage apeuré ou surpris, et d’un visage fâché ou dégoûté. En outre, les résultats révèlent des effets significatifs du type de demande et du sexe du demandeur, effets en faveur des femmes et des demandes relatives à un service de manière respective, en plus d’un effet d’interaction entre la catégorie d’expression du visage et le type de demande. En ce qui a trait à l’étude principale, il ressort dans l’ensemble que les 95 participants à la validation estiment que les demandes formulées dans les scénarios s’avèrent usuelles, peu astreignantes, peu exigeantes et favorables à la prosocialité. En outre, les participants seraient plus disposés et se sentiraient plus obligés à répondre favorablement à une requête venant d’un membre de la famille plutôt que d’un ami et venant d’un parent plutôt que d’un frère ou une soeur. Par ailleurs, les données obtenues auprès des 88 participants à l’expérimentation en laboratoire suggèrent que la disposition des participants à répondre à une demande serait plus élevée si l’émetteur présentait un visage joyeux, suivi en ordre décroissant d’un visage triste, d’un visage neutre ou apeuré et d’un visage fâché ou dégoûté. Qui plus est, les résultats mettent en évidence 1) des effets du type de relation interpersonnelle et du sexe du demandeur, effets en faveur des membres de la famille et des femmes respectivement et 2) des effets d’interaction entre la catégorie d’expression du visage et le type de relation interpersonnelle ainsi qu’entre la catégorie d’expression faciale, le type de lien interpersonnel et le sexe du demandeur. Or il s’avère qu’une fois l’effet de la désirabilité sociale pris en considération, seul l’effet principal de la catégorie d’expression faciale et les effets d’interaction demeurent significatifs. Ce projet de recherche contribue à l'avancement des connaissances relativement aux mécanismes prosociaux agissant au sein des relations interpersonnelles qui présentent divers niveaux d’intimité. |
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