Coexister entre papistes et religionnaires : Castres entre la paix d’Alès (1629) et le début du règne personnel de Louis XIV (1661).

La thèse étudie les modalités de coexistence entre les deux dénominations religieuses présentes dans la ville de Castres, située dans l’ancienne province du Haut-Languedoc. L’étude démontre que les conditions d’existence des réformés français se sont généralement stabilisées au cours de la période c...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Bertrand, Danny
Other Authors: Perrier, Sylvie
Language:fr
Published: Université d'Ottawa / University of Ottawa 2011
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/10393/20209
http://dx.doi.org/10.20381/ruor-4805
Description
Summary:La thèse étudie les modalités de coexistence entre les deux dénominations religieuses présentes dans la ville de Castres, située dans l’ancienne province du Haut-Languedoc. L’étude démontre que les conditions d’existence des réformés français se sont généralement stabilisées au cours de la période comprise entre 1629 et 1661. L’analyse des édits royaux et de la correspondance d’hommes politiques près du régime ont permis d’établir quelles étaient ces nouvelles conditions et d’exposer la mise en place d’une dynamique de clémence et de resserrement soumis aux aléas de la politique extérieure et intérieure de l’époque. Ces conditions étant établies, l’étude s’est penchée sur la nature des interactions religieuses qui constituaient l’essence même de cette coexistence. Après un portrait de la ville de Castres et de la société qui la composait, l’analyse a porté sur les composantes de la localité qui sont révélatrices d’une coexistence pacifique et fonctionnelle : la Chambre de l’Édit, le consulat urbain, le collège et l’Académie. C’est à l’intérieur de ces cadres que nous avons qualifiés d’environnements interconfessionnels que les Castrais interagissaient pour maintenir leur modus vivendi stable, paisible et fonctionnel. Les conflits n’étaient toutefois pas absents et, aux vues de cas qui exacerbèrent les tensions, l’analyse a démontré, grâce à la consultation de diverses sources, la constitution de frontières confessionnelles qui séparaient les deux communautés religieuses. Ces frontières, mobiles et changeantes, ont évolué graduellement pour devenir de plus en plus prononcées. À terme, l’analyse de ces lieux de socialisation et des diverses frontières confessionnelles a démontré la coopération entre les membres des confessions adverses et, ultimement, le choix d’une société qui privilégia l’édilité, le communautaire, l’éducation, le professionnel, et parfois les relations interpersonnelles, avant le religieux.