Summary: | Les systèmes à membrane dans l'épuration des eaux résiduelles présentent plusieurs avantages par rapport aux processus classiques à boues activées. Par contre un des principaux inconvénients est le colmatage de la membrane. Diverses stratégies sont mises en oeuvre pour combattre le colmatage. Dans ce travail l'objectif est de proposer une conduite optimale du bioréacteur après avoir élucider les relations entre la nature de la boue (composition, état de floculation…), ses conditions d'obtention et le colmatage de la membrane (résistance spécifique). Pour cela, le bioréacteur à membrane immergée a été conduit à différentes conditions opératoires : dans un premier temps, il a été alimenté avec une solution synthétique et pour trois valeurs d'âge de boues, 10, 20 et 30 jours. On a analysé la réponse du réacteur par rapport aux caractéristiques colmatantes de la boue produite : quantification de la résistance spécifique et détermination des mécanismes de colmatage, analyse des conditions physiologiques de production de boue, mise en relation de ces caractéristiques avec les substances polymériques extracellulaires (SPE) liées à la boue et présentes dans le surnageant. Dans une deuxième partie, le pilote a été alimenté par de l'eau résiduaire urbaine, à âge de boue fixé et en modifiant la charge volumique. Les résultats obtenus montrent le rôle important que jouent les composés du surnageant. Dans la plage de conditions opératoires envisagées, aucune relation claire n'a été mise en évidence entre la vitesse de production de boues et la présence de SPE à diverses concentrations .On démontre cependant comment leurs caractéristiques déterminent l'amplitude du colmatage occasionné par la boue dans son ensemble. Sur la base de ces résultats, des conditions opératoires favorisant un colmatage réduit sont proposées.
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