The dismembered family : youth, memory, and modernity in rural southern Chile

Cette thèse traite de la supposée perte de culture politique et citoyenne que connaît le Chili de la période post-dictature. Bien qu’une telle perte soit généralement considérée comme une évidence, nous évaluons dans quelle mesure celle-ci est bien réelle en nous intéressant aux processus d’apprenti...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Henderson, Rita Isabel
Other Authors: Meintel, Deirdre
Language:en
Published: 2013
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/1866/9686
id ndltd-umontreal.ca-oai-papyrus.bib.umontreal.ca-1866-9686
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language en
sources NDLTD
topic Chile
post-dictatorship
memory
Mapuche
development
youth
family
environment
Corporate Social Responsibility
Valdivia
Chili
post-dictature
mémoire
développement
jeunesse
parenté
environnement
responsabilité sociale des entreprises
Anthropology - Cultural / Anthropologie - Culturelle (UMI : 0326)
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jeunesse
parenté
environnement
responsabilité sociale des entreprises
Anthropology - Cultural / Anthropologie - Culturelle (UMI : 0326)
Henderson, Rita Isabel
The dismembered family : youth, memory, and modernity in rural southern Chile
description Cette thèse traite de la supposée perte de culture politique et citoyenne que connaît le Chili de la période post-dictature. Bien qu’une telle perte soit généralement considérée comme une évidence, nous évaluons dans quelle mesure celle-ci est bien réelle en nous intéressant aux processus d’apprentissage du comportement civique de la plus jeune génération politique du pays qui a aujourd’hui atteint la vingtaine. Étant donné que les membres de cette génération étaient soit au stade de l’enfance, soit pas même nés au moment de la transition démocratique de 1990, ils ont habituellement pris connaissance des événements de répression étatique et de réconciliation démocratique par l’intermédiaire de leurs aînés. Ce phénomène est encore plus marqué dans les régions rurales du sud du pays où la majeure partie de ce que les jeunes générations savent du passé conflictuel de leur pays, incluant le colonialisme, le socialisme révolutionnaire et le fascisme, n’a pas été transmis par la communication verbale ou volontaire, mais indirectement via les habitudes et préférences culturelles qui ne manquent pas d’influencer les décisions politiques. À travers l’analyse des mécanismes de transmission inter-générationnelle de diverses perspectives d’un passé contesté, notre travail explore les processus par lesquels, à l’échelle micro, certains types de comportement politique sont diffusés au sein des familles et de petits réseaux communautaires. Ces derniers se situent souvent en tension avec les connaissances transmises dans les domaines publics, comme les écoles et certaines associations civiques. De telles tensions soulèvent d’importantes questions au sujet des inégalités de statut des membres de la communauté nationale, en particulier à une époque néolibérale où la réorganisation du fonctionnement des services sociaux et du contrôle des ressources naturelles a transformé les relations entre le monde rural pauvre et la société dominante provenant des centres urbains. Au sein de la jeune génération politique du Chili, dans quelle mesure ces perspectives situées concernant un passé pour le moins contesté, ainsi que leurs impacts sur la distribution actuelle du pouvoir dans le pays façonnent-ils des identités politiques en émergence ? Nous abordons cette question à l’aide d’une analyse ethnographique des moyens auxquels les jeunes recourent pour acquérir et exprimer des connaissances au sujet de l’histoire et de son influence latente dans la vie civique actuelle. Nos données proviennent de plus de deux années de terrain anthropologique réalisées dans trois localités du sud rural ayant été touchées par des interventions industrielles dans les rivières avoisinantes. L'une d'entre elles a été contaminée par une usine de pâte à papier tandis que les autres doivent composer avec des projets de barrage hydroélectrique qui détourneront plusieurs rivières. Ces activités industrielles composent la toile de fond pour non seulement évaluer les identités politiques, émergentes mais aussi pour identifier ce que l’apprentissage de comportement politique révèle à propos de la citoyenneté au Chili à l’heure actuelle. === This thesis tells a story of the supposed loss of political and citizen culture in post-dictatorship Chile. Focusing on the learning of civic behaviour among the country’s youngest political generation, now in its twenties, I question the taken-for-granted nature of this sense of loss. Given that members of this generation were either children or not yet born at the time of the 1990 democratic transition, they have largely learned from others about recent state repression and democratic reconciliation. This is amplified in sectors of the rural South, where much of what younger generations know about the conflicted past, including colonialism, revolutionary socialism, and fascism, has not been communicated through deliberate or verbal instruction, but transmitted indirectly as cultural tastes and habits that nevertheless influence political decisions. Through analysis of inter-generational transmissions of perspectives on the contested past, this thesis explores micro-level processes by which certain kinds of political behaviour are learned within families and small community networks. These are often in tension with lessons transmitted in public domains, such as in schools and among civic associations. Such tensions raise important questions about uneven membership in the national community, especially in a neoliberal era in which the restructuring of social services and of control over natural resources have transformed relationships between the rural poor and dominant society emanating from urban centres. Among Chile’s youngest political generation, in what ways do situated understandings of the contested past and its impacts on the current distribution of power in the country, shape budding political identities? I broach this question through ethnographic analysis of the means by which youth acquire and express knowledge about history and its lingering influence on civic life today. Observations draw on over two years of anthropological fieldwork in three localities of the southern countryside impacted by industrial interventions in nearby rivers. These include the contamination of one from a pulp mill, and the proposed hydroelectric damming and diversion of several others. Industrial activities offer backdrops for assessing emergent political identities, as well as for identifying what the learning of political behaviour communicates about citizenship in Chile today. === Esta tesis narra la historia de la supuesta pérdida de la cultura política y ciudadana en Chile después de la dictadura militar. Enfocándome en el aprendizaje de la conducta cívica en la generación política más joven, ahora veinte añeros, cuestiono la naturaleza de esta sensación de pérdida que se ha tomado por sentada. Dado que los miembros de esta generación eran niños y niñas o aún no habían nacido en la época de transición democrática en los 1990s, en su mayoría han sabido a través de otros acerca de la reciente represión estatal y la reconciliación democrática. Esto es amplificado en los sectores rurales del Sur, donde mucho de lo que las generaciones jóvenes saben acerca del controversial pasado, incluyendo el colonialismo, el socialismo revolucionario, y el fascismo, no ha sido comunicado a través de instrucciones deliberadas o verbales, sino que ha sido transmitido indirectamente como gustos, preferencias, y hábitos culturales que aún así tienen influencia en las decisiones políticas. A través del análisis intergeneracional de transmisión de perspectivas sobre el controvertido pasado, esta tesis explora los procesos a nivel micro por los cuales ciertos tipos de comportamientos políticos son aprendidos dentro de las familias y pequeñas redes comunitarias. Éstas muchas veces están en tensión con las lecciones transmitidas en ámbitos públicos, tales como las escuelas y entre las asociaciones civiles. Tales tensiones hacen surgir cuestionamientos importantes acerca de la integración desigual en la comunidad nacional, especialmente en una era neoliberal en la cual la re-estructuración de los servicios sociales y de control sobre los recursos naturales ha transformado las relaciones entre los pobres rurales y la sociedad dominante que emana de los centros urbanos. ¿De qué maneras los aprendizajes situados acerca del controvertido pasado y sus impactos en la actual distribución del poder en el país forman identidades políticas en la generación política más joven de Chile? Abordo esta pregunta a través del análisis etnográfico de los medios por los cuales la juventud adquiere y expresa el conocimiento de la historia y su persistente influencia en la vida cívica de hoy. Las observaciones se dieron durante dos años de trabajo antropológico de campo en tres localidades del área sureña rural impactada por intervenciones industriales en los ríos aledaños. Éstas incluyen la contaminación por parte de una planta procesadora de celulosa, y la propuesta para construir una represa hidroeléctrica, primer paso para la multiplicación de muchas otras contempladas en el mismo lugar. Las actividades industriales ofrecen el escenario contextual para el estudio de las identidades políticas emergentes, como también para identificar qué es lo que comunica el aprendizaje del comportamiento político acerca de la ciudadanía en Chile actual.
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Étant donné que les membres de cette génération étaient soit au stade de l’enfance, soit pas même nés au moment de la transition démocratique de 1990, ils ont habituellement pris connaissance des événements de répression étatique et de réconciliation démocratique par l’intermédiaire de leurs aînés. Ce phénomène est encore plus marqué dans les régions rurales du sud du pays où la majeure partie de ce que les jeunes générations savent du passé conflictuel de leur pays, incluant le colonialisme, le socialisme révolutionnaire et le fascisme, n’a pas été transmis par la communication verbale ou volontaire, mais indirectement via les habitudes et préférences culturelles qui ne manquent pas d’influencer les décisions politiques. À travers l’analyse des mécanismes de transmission inter-générationnelle de diverses perspectives d’un passé contesté, notre travail explore les processus par lesquels, à l’échelle micro, certains types de comportement politique sont diffusés au sein des familles et de petits réseaux communautaires. Ces derniers se situent souvent en tension avec les connaissances transmises dans les domaines publics, comme les écoles et certaines associations civiques. De telles tensions soulèvent d’importantes questions au sujet des inégalités de statut des membres de la communauté nationale, en particulier à une époque néolibérale où la réorganisation du fonctionnement des services sociaux et du contrôle des ressources naturelles a transformé les relations entre le monde rural pauvre et la société dominante provenant des centres urbains. Au sein de la jeune génération politique du Chili, dans quelle mesure ces perspectives situées concernant un passé pour le moins contesté, ainsi que leurs impacts sur la distribution actuelle du pouvoir dans le pays façonnent-ils des identités politiques en émergence ? Nous abordons cette question à l’aide d’une analyse ethnographique des moyens auxquels les jeunes recourent pour acquérir et exprimer des connaissances au sujet de l’histoire et de son influence latente dans la vie civique actuelle. Nos données proviennent de plus de deux années de terrain anthropologique réalisées dans trois localités du sud rural ayant été touchées par des interventions industrielles dans les rivières avoisinantes. L'une d'entre elles a été contaminée par une usine de pâte à papier tandis que les autres doivent composer avec des projets de barrage hydroélectrique qui détourneront plusieurs rivières. Ces activités industrielles composent la toile de fond pour non seulement évaluer les identités politiques, émergentes mais aussi pour identifier ce que l’apprentissage de comportement politique révèle à propos de la citoyenneté au Chili à l’heure actuelle. This thesis tells a story of the supposed loss of political and citizen culture in post-dictatorship Chile. Focusing on the learning of civic behaviour among the country’s youngest political generation, now in its twenties, I question the taken-for-granted nature of this sense of loss. Given that members of this generation were either children or not yet born at the time of the 1990 democratic transition, they have largely learned from others about recent state repression and democratic reconciliation. This is amplified in sectors of the rural South, where much of what younger generations know about the conflicted past, including colonialism, revolutionary socialism, and fascism, has not been communicated through deliberate or verbal instruction, but transmitted indirectly as cultural tastes and habits that nevertheless influence political decisions. Through analysis of inter-generational transmissions of perspectives on the contested past, this thesis explores micro-level processes by which certain kinds of political behaviour are learned within families and small community networks. These are often in tension with lessons transmitted in public domains, such as in schools and among civic associations. Such tensions raise important questions about uneven membership in the national community, especially in a neoliberal era in which the restructuring of social services and of control over natural resources have transformed relationships between the rural poor and dominant society emanating from urban centres. Among Chile’s youngest political generation, in what ways do situated understandings of the contested past and its impacts on the current distribution of power in the country, shape budding political identities? I broach this question through ethnographic analysis of the means by which youth acquire and express knowledge about history and its lingering influence on civic life today. Observations draw on over two years of anthropological fieldwork in three localities of the southern countryside impacted by industrial interventions in nearby rivers. These include the contamination of one from a pulp mill, and the proposed hydroelectric damming and diversion of several others. Industrial activities offer backdrops for assessing emergent political identities, as well as for identifying what the learning of political behaviour communicates about citizenship in Chile today. Esta tesis narra la historia de la supuesta pérdida de la cultura política y ciudadana en Chile después de la dictadura militar. Enfocándome en el aprendizaje de la conducta cívica en la generación política más joven, ahora veinte añeros, cuestiono la naturaleza de esta sensación de pérdida que se ha tomado por sentada. Dado que los miembros de esta generación eran niños y niñas o aún no habían nacido en la época de transición democrática en los 1990s, en su mayoría han sabido a través de otros acerca de la reciente represión estatal y la reconciliación democrática. Esto es amplificado en los sectores rurales del Sur, donde mucho de lo que las generaciones jóvenes saben acerca del controversial pasado, incluyendo el colonialismo, el socialismo revolucionario, y el fascismo, no ha sido comunicado a través de instrucciones deliberadas o verbales, sino que ha sido transmitido indirectamente como gustos, preferencias, y hábitos culturales que aún así tienen influencia en las decisiones políticas. A través del análisis intergeneracional de transmisión de perspectivas sobre el controvertido pasado, esta tesis explora los procesos a nivel micro por los cuales ciertos tipos de comportamientos políticos son aprendidos dentro de las familias y pequeñas redes comunitarias. Éstas muchas veces están en tensión con las lecciones transmitidas en ámbitos públicos, tales como las escuelas y entre las asociaciones civiles. Tales tensiones hacen surgir cuestionamientos importantes acerca de la integración desigual en la comunidad nacional, especialmente en una era neoliberal en la cual la re-estructuración de los servicios sociales y de control sobre los recursos naturales ha transformado las relaciones entre los pobres rurales y la sociedad dominante que emana de los centros urbanos. ¿De qué maneras los aprendizajes situados acerca del controvertido pasado y sus impactos en la actual distribución del poder en el país forman identidades políticas en la generación política más joven de Chile? Abordo esta pregunta a través del análisis etnográfico de los medios por los cuales la juventud adquiere y expresa el conocimiento de la historia y su persistente influencia en la vida cívica de hoy. Las observaciones se dieron durante dos años de trabajo antropológico de campo en tres localidades del área sureña rural impactada por intervenciones industriales en los ríos aledaños. Éstas incluyen la contaminación por parte de una planta procesadora de celulosa, y la propuesta para construir una represa hidroeléctrica, primer paso para la multiplicación de muchas otras contempladas en el mismo lugar. Las actividades industriales ofrecen el escenario contextual para el estudio de las identidades políticas emergentes, como también para identificar qué es lo que comunica el aprendizaje del comportamiento político acerca de la ciudadanía en Chile actual. 2013-06-26T19:21:17Z NO_RESTRICTION 2013-06-26T19:21:17Z 2013-05-02 2013-01 Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation http://hdl.handle.net/1866/9686 en