Summary: | Plusieurs recherches ont eu pour sujet les troubles de comportements chez les jeunes afin de mieux comprendre leur origine et impact dans nos sociétés. Ces études, majoritairement de nature quantitative, offrent peu d’espace de parole aux jeunes. Elles démontrent que les problèmes de comportements chez les enfants sont, semble-t-il, précurseurs de problèmes plus importants, chez l’adolescent et l’adulte.
Ce mémoire a recours au discours des jeunes manifestant des troubles de comportements. Il a pour objectif d’explorer les facteurs de risque présents dans la vie familiale des jeunes, par le biais d’une analyse qualitative. Les situations vécues par 30 participants (filles et garçons), recrutés dans des écoles spéciales pour jeunes en difficultés de comportements, sont explorées. Quatre profils de comportement mettent en relation la sévérité des facteurs de risque familiaux avec celle des troubles de comportements.
Les résultats révèlent deux profils de comportement qui sont en lien avec la littérature dans le domaine, correspondant aux relations usuellement rapportées ou attendues entre les facteurs de risque et les troubles de comportements. Deux autres profils présentent des relations non attendues. Ainsi, malgré la présence de facteurs de risque familiaux moins sévères, les troubles comportements de certains jeunes sont plus sévères. La présence de facteurs de risque distaux ou individuels, d’après nos observations, semble avoir une influence négative importante sur les comportements des jeunes. De même, certaines combinaisons défavorables de facteurs de risque proximaux et distaux, ou individuels accentuées par la transition vers l’adolescence influenceraient négativement les comportements. D’autre part, malgré la présence de facteurs de risque familiaux plus sévères, les troubles de comportements d’autres jeunes sont moins sévères. Nous constatons, à partir des résultats de cette étude, que la présence de facteurs de protection, distaux ou individuels, pourrait atténuer les impacts négatifs de facteurs de risque familiaux plus sévères. Aussi, certains facteurs de risque familiaux de moindre intensité, durée ou gravité, pourraient possiblement avoir des effets négatifs moins marqués sur les comportements des jeunes, contribuant ainsi à la moins grande sévérité des troubles de comportements des jeunes appartenant à ce profil. === Many researches were conducted to understand the origin and impact of youth behavior problems in our society. These studies are for the most of quantitative nature and do not provide the adolescents with the opportunity to express their thoughts on the matter. Past researches demonstrate that the child’s behavior problems seem to lead to more important negative behavior, in the adulthood and adolescent period.
In this paper, we will examine the discourse of the adolescent with behavior problems to explore their family risk’s factors; the qualitative analysis will be the framework of this study. The experiences of 30 young boys and girls from special behavioral problem school will be examined. The relationship between the severity of family risk’s factors and the severity of behavioral problems will be highlighted through four behavior profiles.
The results of our analysis are in line with the previous literature in this field for the two profiles where the relationship between family risk’s factors and behavioral problems were depicted and expected. The other two profiles show unexpected results where, for one, despite less severe family risk’s factors, the child shows severe behavioral problems. Our observations seem to indicate that the presence of distal or individual risks’ factors has a negative influence on the child’s behavior. Also, a combination of some proximity and distal risk factors appear to be a negative influence, and may be exacerbated in the transition towards the teenage years. The other unexpected profile shows children with less severe behavioral problems despite their severe familial risk factors. The results of our research disclose the presence of protective factors within the individual, in his proximate and distal environment, which could lessen the negative impact of the family's severe risk factors on the child’s behavior. Furthermore, it seems that familial risk factors of lesser severity exposed during a smaller period in childhood, would have a lesser impact on the child’s behavior, therefore reducing the severity of behavior problems, in the aforementioned profile.
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