Summary: | Thèse diffusée initialement dans le cadre d'un projet pilote des Presses de l'Université de Montréal/Centre d'édition numérique UdeM (1997-2008) avec l'autorisation de l'auteur. === In spite of considerable research on Kenya’s fertility, questions remain. This dissertation
examines three of these issues - the national and sub-national trend patterns in the country’s
fertility and related proximate determinants, factors in the transitions to second and third
conceptions, and the determinants of contraceptive use. Results, presented below, are based upon
data which comprised five sample surveys conducted between 1977 and 2003 among women of
reproductive age, as well as a community and health facility survey implemented in 1999.
First, an exploratory analysis of trends in fertility and its proximate determinants shows that a
pattern of later family formation and of a higher level of fertility control is associated with the
more modernized and developed regions (urban areas and rural Central Province). Secondly,
using survival analysis, the relative hazards of transition to the second and third conceptions for
the 12-year periods during which fertility fell rapidly (1977-1989) and the pace of decline
reduced (1991-2003) are compared. Among the findings, although child survival has significant
effects during both periods, its influence is more pronounced during the recent period. Thirdly,
multivariate analysis of the determinants of contraceptive use shows that motivation for fertility
control is significant, while access to family planning services is not. That proximity to family
planning services might nevertheless be important is shown by the significance of exposure to
family planning messages, many of which are often communicated from the health facilities.
This dissertation makes contributions in three areas. One, it confirms the dichotomy in the
pattern of fertility change and its proximate determinants in the country, not so much along the
usual rural-urban separation, but rather between urban areas and rural Central versus the rest of
rural Kenya. Two, it shows that the decreased pace of the fertility transition in Kenya, including
constant fertility over 1998-2003, might be associated with the rise in infant and child mortality
since the 1990s. Three, it shows the significance of education, motivation for fertility control,
and exposure to media messages about family planning in contraceptive use, thereby pointing out
where policy and program effort should be directed in order to sustain the fertility transition. === Malgré de nombreuses études consacrées à la problématique de la transition de fécondité au
Kenya, des questions subsistent. Cette thèse traite de trois d’entre elles : les tendances de la
fécondité et ses déterminants proches, les facteurs liés au passage à la deuxième et à la
troisième grossesse, et les déterminants de l’utilisation de la contraception. Les données
proviennent de cinq enquêtes menées dans ce pays entre 1977 et 2003, auprès de femmes d’âge
reproductif, ainsi que d’une étude, conduite en 1999, au niveau communautaire et de centres de
santé.
Les résultats montrent d’abord une tendance au mariage tardif et à un niveau plus élevé de
contrôle de la fécondité dans les régions les plus modernisées et les plus développées (les villes
et les zones rurales de la région de la Province Central). Deuxièmement, dans la comparaison des
12 années durant lesquelles la fécondité, mesurée par l’indice de fécondité, s’est réduite (1977-
1989) et celles où le pas de sa baisse a ralenti (1991-2003), on note une augmentation des effets
relatifs de la mortalité infantile pendant la deuxième période. Troisièmement, la régression multi
variée utilisée pour l’analyse des déterminants proches de l’utilisation de la contraception fait
ressortir le rôle important de la motivation pour le contrôle de la fécondité. Bien que l’accès aux
services de planification familiale ne constitue pas un facteur significatif en soi, il pourrait jouer
néanmoins un rôle dans la mesure où les résultats montrent que l’exposition aux messages de
planification familiale (généralement offerts dans les centres de santé) a un effet significatif.
La contribution de cette thèse s’articule autour de trois aspects. Premièrement, elle montre une
opposition dans les changements de la fécondité et de ses déterminants entre 1977 et 2003, non
pas entre les zones urbaines et rurales comme d’habitude, mais plutôt entre zones urbaines et
partie rurale de la Province Central d’une part et le reste du Kenya d’autre part. Deuxièmement,
le ralentissement de la baisse de la fécondité, y compris le niveau stable observé entre 1998 et
2003, est probablement lié à la hausse, depuis les années quatre-vingt dix, de la mortalité
infantile. Troisièmement, cette thèse confirme le rôle significatif de la scolarisation, de la
motivation pour le contrôle des naissances, et de l’effet positif des messages sur l’usage des
méthodes de planification familiale, montrant ainsi les domaines dans lesquels doivent intervenir
les politiques et programmes afin de maintenir la transition de fécondité.
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