Summary: | À cause de son langage symbolique et de l’absence d’une trame narrative bien dessinée, l’Apocalypse de Jean constitue un gros défi pour l’exégèse, d’autant plus que ce livre réutilise un important matériel vétérotestamentaire mais sans jamais faire de citations explicites. La présente recherche se propose de traiter le chapitre 19 comme une unité littéraire significative à l’intérieur de ce livre complexe, même s’il ne montre ni un récit suivi ni une parfaite cohérence sur le plan narratif, présentant même des discordances avec d’autres parties du livre. Par contre, sur le plan théologique, un discours cohérent et significatif s’en dégage lorsqu’on joint à l’analyse narrative une analyse structurelle. La combinaison de ces deux méthodes synchroniques permet d’exposer des parallélismes frappants et de décrire une intrigue qui traite de l’accomplissement inéluctable de la justice divine, symbolisée par le contraste entre deux grands banquets, l’un festif et l’autre macabre. Enfin, cette recherche préserve le caractère évocateur des symboles et préconise une lecture ironique pour certains passages. === Due to its constant use of symbolism within a loose narrative framework, John’s Revelation poses a formidable exegetic challenge. Moreover, this book reuses a large amount of Old Testament material while never quoting from the OT. This M.A. thesis posits that Rev 19 is a significant literary unit encased in the larger context of the complex Book of Revelation, although its narrative frame is not closely argued, even displaying some contradictions with other parts of the book. However, on a theological level, a coherent, consistent message can be unveiled, when adding a structural analysis to the narrative analysis. The combination of these two synchronic approaches highlights some striking parallels and describes a plot that talks about the certain achievement of God’s justice, symbolized by the contrast of two feasts, one joyous and the other gruesome. Finally, this research leaves intact the evocative nature of the symbols and advocates an ironic reading of some passages.
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