Temporalité et surveillance dans l'art de David Rokeby

Pour respecter les droits d'auteur, la version électronique de ce mémoire à été dépouillée de ses documents visuels et audio-visuels. La version intégrale du mémoire a été déposée au Service de la gestion des documents et des archives de l'Université de Montréal. === Dans l’ensemble de ses...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Snider, Léah
Other Authors: Asselin, Olivier
Language:fr
Published: 2011
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/1866/5300
Description
Summary:Pour respecter les droits d'auteur, la version électronique de ce mémoire à été dépouillée de ses documents visuels et audio-visuels. La version intégrale du mémoire a été déposée au Service de la gestion des documents et des archives de l'Université de Montréal. === Dans l’ensemble de ses œuvres, l'artiste canadien David Rokeby cherche à comprendre l’impact des images numériques de surveillance et de leurs divers dispositifs d’enregistrement et de diffusion sur le spectateur. Comment ces images peuvent-elles modifier notre perception de l'espace et, surtout, changer notre configuration du temps? Ce questionnement est le point de départ de notre étude de Seen, une installation visuelle de David Rokeby, exposée pour la première fois à la 8e exposition internationale d’architecture de la Biennale de Venise en 2002 et également présentée au Musée des beaux-arts de Montréal en 2007. Seen met en place un dispositif de surveillance électronique qui semble capter, en temps réel, les passants de la Place San Marco à Venise. Toutefois, ces images ne reflètent pas exactement le moment présent : elles sont traitées, en temps réel, par un programme informatique qui sépare les éléments immobiles des éléments mobiles, les corps en mouvement de l’architecture, et conserve les traces du mouvement. Nous sommes alors menés aux hypothèses suivantes : l’usage d’un tel dispositif de surveillance ne constitue-t-il pas une réflexion sur le passage du temps ? Cette description temporelle d’un lieu ne serait- elle pas une façon détournée d’archiver notre mémoire collective? Il s'agit donc d'examiner comment, en observant l’espace public, l’artiste propose une nouvelle lecture de notre histoire, bâtie non pas autour de l’archivage de ses monuments, mais autour de l’expérience humaine et temporelle. === Throughout his work, Canadian artist David Rokeby seeks to understand how digital surveillance images, and their various modes of recording and transmitting, impact the viewer. How can these images alter our perception of space and, more specifically, change our configuration of time? This question serves as the starting point to our study of Seen, a visual installation shown for the first time in 2002 at the 8th International Architecture Exhibition of the Venice Biennial and later presented at the Montreal Museum of Fine Arts in 2007. Seen is an electronic surveillance installation, which appears to record, in real-time, the pedestrians’ movements through Piazza San Marco in Venice. In truth, these filmed images do not reflect the present moment per se, but are treated in real-time by a computer program which separates the motionless from the mobile; the moving bodies from the architecture, and saves only brief moments or traces of movement. This raises the following questions: Can the use of such a surveillance device be understood as comment on the passage of time? Can this temporal description of a place constitute an alternative means to preserving our collective memory? In the course of our research, we shall examine how, by observing a public space, the artist suggests a new reading of history, built not around the archiving of its monuments, but around human and temporal experiences.