La ville par-delà ses frontières : la représentation de Paris chez Mohammed Dib, Abdelwahab Meddeb et Annie Cohen

Au cours des décennies 1970 et 1980, alors que le statut des immigrants et la question de leur intégration alimentent débats et controverses en France, trois écrivains proposent chacun le récit d’un Maghrébin vivant à Paris qui interroge la société et dénonce ses dysfonctionnements. Ce mémoire vise...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Dionne-Boivin, Véronique
Other Authors: Popovic, Pierre
Language:fr
Published: 2011
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/1866/4772
Description
Summary:Au cours des décennies 1970 et 1980, alors que le statut des immigrants et la question de leur intégration alimentent débats et controverses en France, trois écrivains proposent chacun le récit d’un Maghrébin vivant à Paris qui interroge la société et dénonce ses dysfonctionnements. Ce mémoire vise à montrer l’apport de Mohammed Dib (Habel, 1977), d’Abdelwahab Meddeb (Phantasia, 1986) et d’Annie Cohen (L’Édifice invisible, 1988) aux représentations nouvelles de la capitale apparues dans l’imaginaire social depuis la décolonisation. Face à la suprématie de la culture française, les protagonistes proposent une ouverture radicale à l’altérité et questionnent les processus d’aliénation et de renforcement du statu quo identitaire et culturel. Une modalité d’écriture commune aux romans à l’étude, la promenade conduit les trois auteurs à travailler sur la mise en forme du récit tout en plaçant les héros en opposition face à l’évolution urbaine et la société occidentale consumériste. === During the 1970s and 1980s, while the status of immigrants and the question of their integration are feeding debate and controversy in France, three writers offer the story of a North African living in Paris who questions society and denounces its shortcomings. This dissertation aims to show the contribution of Mohammed Dib (Habel, 1977), Abdelwahab Meddeb (Phantasia, 1986) and Annie Cohen (L’Édifice invisible, 1988) to new representations of Paris that appeared in the social imaginary after decolonization. Given the supremacy of French culture, the protagonists offer a radical openness to alterity and question the alienation process and the status quo in the matters of culture and identity. A theme common to the three novels analyzed, the “promenade” leads their authors to work on the formatting of the story while placing the heroes in opposition to the changing urban and consumerist Western society.