Summary: | Cette étude s’intéresse au discours des anciens combattants dans le cinéma
français mettant en scène la Grande Guerre entre 1918 et 1939. L’objectif est de
démontrer que le film propose une contre-histoire en permettant aux poilus
d’exprimer leurs visions et leurs opinions sur 14-18 et sur la société de l’entre-deuxguerre.
Utilisant leur expérience du front, les cinéastes deviennent historiens et
témoins à la fois. Le film répond à un souci de préservation de la mémoire. Ayant été
écarté de l’écriture de l’Histoire officielle, le témoignage des combattants se
transpose dans l’image. Ils rétablissent ainsi les omissions et les inexactitudes.
Parallèlement, le contexte politico-social influence l’interprétation du conflit, donnant
lieu à des films commémoratifs ou politisés. Plus largement, cette étude s’interroge
sur les permanences et les ruptures dans le discours dans l’entre-deux-guerre. Elle
permet d’observer que la fiction peut en même temps être un témoignage historique
de la Grande Guerre et une représentation du temps présent, en proposant une
relecture des évènements. === The main focus of this study is based upon the views and opinions on the
Great War from the point of views of the soldiers whom fought in the Great War
through the medium of French cinema between 1918 and 1939. The objective is to
give an alternative perspective of allowing the soldiers to give their point of view of
the events and experiences during the four years of the great war of 1914-1918. Using
first hand experiences from being on the front line, the filmmaker becomes a historian
as he tells the story of the war veterans; the film can then be used as a way to preserve
the memory of these events. There has been an omission of these testimonies from
official historical documentation and so these films allow for some inaccuracies to be
resolved. Meanwhile, the political and social context influences the interpretation of
the conflict, giving rise to films or politicized memorials. More broadly, this study
examines the continuities and ruptures in the discourse during the period between the
two World Wars. It can be seen that fiction can simultaneously be a historical
viewpoint of the Great War and a representation of the times, providing a
reinterpretation of events.
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